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La pilule est un moyen de contraception parmi d'autres, qui demande une attention particulière et a un certain coût. Le stérilet est une solution qui nécessite la mise en place par un professionnel, ce qui n'est pas le cas du préservatif... © Cristi180884, shutterstock.com
Dans le monde, quelque 233 millions de femmes en âge de procréer (15 à 49 ans) risquent de n'avoir aucun accès à une contraception moderne en l'an 2015, soit dix millions de plus qu'en 2010, d'après une récente étude.
Réalisée dans 194 pays par des experts des Nations unies (Onu) et de l'université de Singapour, cette recherche publiée mardi dans la revue médicale britannique The Lancet souligne toutefois que l'accès à la contraception s'est globalement amélioré dans le monde entre 1990 et 2010. Il y a trois ans, seulement 12,3 % des femmes en âge de procréer n'avaient pas accès à une méthode de contraception, contre 15,4 % en 1990.
Comme souvent lorsqu'il s'agit de la santé, le continent africain ne bénéficie pas des mêmes accès aux soins. C'est pourtant là que les besoins en contraceptifs sont les plus importants aujourd'hui. © André Thiel, Flickr, cc by nc sa 2.0
La contraception progresse malgré tout
Malgré les progrès, l'augmentation rapide de la population a fait exploser les demandes de contraception et les investissements nécessaires pour les satisfaire. Ces derniers devraient rester insuffisants, conduisant à une hausse du nombre de femmes n'ayant pas accès à un moyen contraceptif entre 2010 et 2015. Les besoins les plus criants se situent principalement en Afrique centrale et occidentale, où seulement une femme mariée sur cinq bénéficiait d'une contraception en 2010.
L'Onu s'est fixé comme but de fournir « un accès universel à la santé reproductive » d'ici 2015, dans ses objectifs millénaires pour le développement.
Dans son dernier rapport annuel sur l'état de la population mondiale rendu public en novembre 2012, l'Onu soulignait que le développement de la contraception avait permis : d'améliorer la santé et l'éducation des enfants, d'assurer un meilleur accès des femmes au monde du travail, et enfin de réduire les avortementsavortements clandestins.