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Le chewing-gum est-il un améliorateur de performances ? Eh bien... peut-être. Une étude très sérieuse, menée par une équipe américaine de la St Lawrence University de New York et publiée dans la revue Appetite, a montré les bienfaits de la gomme à mâcher sur les capacités intellectuelles. Les étudiants pourraient en bénéficier, mais seulement dans certaines conditions bien précises.
Serge Onyper, professeur en psychologie, a mené l'expérience auprès de 224 étudiants volontaires, répartis en 3 groupes. Une série d'exercices écrits leur a été proposée. Les membres du premier groupe avaient mâché du chewing-gum avant le test, ceux du deuxième l'ont fait pendant l'exercice. Enfin, les étudiants d'un dernier groupe ont dû passer le même examen sans jamais avoir recours à la gomme à mâcher.
Les plus performants avaient mâché du chewing-gum pendant 5 minutes, avant le début de l'examen. Surtout pour les exercices de mémorisation. « Le bénéfice a perduré pendant 15 à 20 minutes. Pas plus », a souligné Serge Onyper. Selon lui, la mastication produirait un afflux de sang vers le cerveau, améliorant ainsi pendant cette courte période de temps, les capacités de mémorisation. L'apport de sang supplémentaire déclenché par ce (vraiment) petit effort physique mettrait le cerveau en marche...
Les étudiants sont désormais prévenus. Mâcher du chewing-gum avant les examens pourrait leur garantir une meilleure réussite scolaire. La mastication implique le travail coordonné de 4 muscles, ce qui induit un effort physique favorisant l'afflux sanguin vers le cerveau. © Phovoir
Mâcher du chewing-gum : une activité physique comme une autre
Bien que peu demandeuse en énergieénergie, l'action de mâcher est en effet considérée par les chercheurs comme une activité physique. Et, comme « n'importe quelle autre activité physiquephysique de faible intensité, la mastication augmente les pulsations cardiaques et la pression artériellepression artérielle. Toute activité physique peu intense pourrait donc produire les mêmes effets sur les résultats intellectuels ».
En revanche, il semble que le fait de mâcher pendant l'examen lui-même n'apporte aucun bénéfice. « Les ressources de l'organisme doivent en effet être partagées entre le processus de mastication et l'exercice cognitif ». En d'autres termes, on ne pourrait pas mâcher et penser de manière efficace en même temps !