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Une grande partie de l'ordre des Primates et de nombreuses espèces de Mammifères vivent en groupes sociaux. La vie en groupe va placer les individus en situation de compétition vis-à-vis de ressources essentielles telles que la nourriture, l'eau ou les partenaires sexuels. L'agression est l'expression de cette compétition, elle comporte un risque important pour chacun des opposants potentiels.

Capucins moines (<em>cebus capucinus</em>) © Zweer de Bruin CC BY-NC 2.0

Capucins moines (cebus capucinus) © Zweer de Bruin CC BY-NC 2.0

Orang-outang (<em>Pongo pygmaeus</em>). © Marie Pelè - Reproduction et utilisation interdites

Orang-outang (Pongo pygmaeus). © Marie Pelè - Reproduction et utilisation interdites

On peut penser que l'agression aura des conséquences sur l'organisation du groupe social, en entraînant, par exemple, une dispersion des individus. Or en 1974, Nagel et Kummer constatent que les singes cercopithécines, qui sont les plus agressifs des primates en terme de fréquence d'agression, semblent présenter les sociétés les plus clairement organisées.

Macaque de Tonkean (<em>Macaca tonkeana</em>). © Georges Prats - Reproduction et utilisation interdites

Macaque de Tonkean (Macaca tonkeana). © Georges Prats - Reproduction et utilisation interdites

À partir de ce constat, on peut supposer que l'agression est probablement l'un des facteurs structurants de l'organisation d'un groupe social. Nous nous intéresserons donc aux interactions agonistiques, en d'autres termes à l'agression et à son contrôle. Ces interactions sont particulièrement révélatrices de l'existence du groupe qui est lui-même la principale caractéristique des systèmes sociaux des primates.