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Il ne reste aujourd'hui que deux représentants de l'ordre des siréniens : le dugongdugong, et son cousin le lamantinlamantin, à la morphologiemorphologie un peu différente, et qui affectionne les eaux douces de la Floride.
La Rhytine de Stella, découverte au XVIIIe siècle dans le détroit de Béring, plus grande puisqu'elle pouvait mesurer huit mètres, disparaissait 27 ans seulement après avoir été découverte par les naturalistes européens !
Les dugongs, des mammifères de l'ordre des siréniens
De ces placides mammifèresmammifères serait née la légende des sirènes, charmant les marins trop longtemps retenus sur les grands voiliers. Mais leur morphologie est en fait bien éloignée des canons de la beauté féminine : long de 3 à 4 mètres, le dugong peut peser jusqu'à 900 kilogrammes, et ressemble davantage à une vachevache marine qu'à une ondine surgie des flots ! Son corps est plus effilé que celui du lamantin, mais reste très massif, terminé par une queue en demi-lune semblable à celle des cétacés. Il a une peau très lisse, parsemée de petits poils doux. Contrairement à son cousin américain, le dugong ne vit que dans les eaux salées des côtes tropicales.
Le dugong, le mammifère marin le plus menacé
On ne connaît pas de façon extrêmement précise la population globale des dugongs, mais quelques pays disposent de chiffres fiables : il en resterait environ 70.000 dans le Nord de l'Australie et 6.000 dans le Golfe Persique, les deux seules régions du monde, au dire des spécialistes, où l'espèceespèce a de véritables chances de survie à moyen terme. Ailleurs, ils ne se comptent que par petites populations résiduelles, une centaine au Mozambique, une cinquantaine au Kenya par exemple, quelques dizaines en Malaisie, et encore n'est-on pas certain des chiffres. Il est considéré aujourd'hui comme le mammifère marin le plus menacé, et dans de nombreux pays, comme les Maldives ou l'île Maurice, le dugong n'est déjà plus qu'un souvenir.