La plupart des conifères produisent, sur le même pied, des cônes mâles et des cônes femelles. Il s'agit alors d'espèces dites monoïques, quelques-unes pouvant toutefois être dioïques, comme l'araucaria.

Cône femelle de pin. L’Homme utilise les pommes de pin principalement à des fins décoratives, ou pour démarrer aisément un feu. © Sushaaa, Shutterstock
Cône femelle de pin. L’Homme utilise les pommes de pin principalement à des fins décoratives, ou pour démarrer aisément un feu. © Sushaaa, Shutterstock

Les espèces monoïques produisent des milliers de grains de pollen (gamétophytes mâles) qui ont soit deux ailes, soit aucune. Libérés au printemps, ces grains sont transportés par le vent jusqu'aux cônes femelles. Ces derniers sont constitués d'un ensemble de feuilles modifiées, des bractées, munies d'une large écaille qui porte l'ovule. Les bractées et les écailles peuvent être séparées ou fusionnées. Chaque écaille porte généralement deux ovules, à l'intérieur desquels se développe un gamétophyte femelle, contenant un ou plusieurs œufs.

Stade de la fécondation

Le pollen pénètre dans l'ovule de la plante par une ouverture appelée micropyle et germe, produisant un tube pollinique qui se développe dans le tissu de l'ovule. Le tube pollinique atteint un gamétophyte femelle et libère alors deux gamètes mâles dans un œuf. L'un de ces spermatozoïdes fécondera l'œuf, et l'autre dégénérera.

Inflorescences mâles du pin sylvestre, <em>Pinus sylvestris</em>. Cette espèce est très utilisée pour le reboisement. Il a été introduit dans les Landes au cours du XVIII<sup>e</sup> siècle. © Beentree, CC by-nc-sa 3.0
Inflorescences mâles du pin sylvestre, Pinus sylvestris. Cette espèce est très utilisée pour le reboisement. Il a été introduit dans les Landes au cours du XVIIIe siècle. © Beentree, CC by-nc-sa 3.0

Le noyau de l'œuf fécondé va se diviser et former un gros embryon. Dans un même ovule, plusieurs œufs peuvent être fécondés, et chacun peut former un embryon, un seul devant survivre. Les embryons forment deux ou plusieurs feuilles embryonnaires, les cotylédons. Le développement de l'embryon, qui deviendra un nouvel individu, complétera le cycle biologique des conifères. L'ovule parvenu à maturité, qui contient un gamétophyte femelle et un embryon, sera une graine.

Dispersion et germination des graines

Chez les conifères, les graines atteignent leur maturité à l'automne, l'année de la pollinisation. Chez certains, les pins notamment, les graines parviennent à maturité après deux saisons de croissance. La plupart sont pourvues d'une ou de deux ailes. Les cônes s'ouvrent à l'automne et les graines sont alors dispersées par le vent. Chez la majorité des espèces de conifères des zones tempérées, les graines doivent subir une période de refroidissement avant de germer. Pendant la germination, la racine primaire pénètre dans le sol et se ramifie. La jeune pousse porte des cotylédons, mais forme bientôt des feuilles juvéniles et des branches latérales.