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Le venin est un poison, toxique, que les animaux injectent par morsure ou piqûre.
Sous les tropiques, la gent ophidienne est prolifique et variée ! Piqueurs, mordeurs ou cracheurs, la plupart des serpents sont venimeux et redoutables : du mamba vert d'Afrique centrale ou de la vipère du Gabon au naja d'Extrême-Orient, et au ferfer de lance de Martinique, les serpents marins étant parmi les plus venimeux. Ajoutons également, en Afrique et ailleurs, les araignées, et, naturellement, les insectes....sans compter les poissons : les piqûres dues à des vives (Trachinus spp.), des rascasses ou des scorpènes (Scorpena spp.), sont relativement fréquentes sur les côtes de la Méditerranée.
Ces piqûres de poisson s'observent habituellement lorsque le baigneur marche sur les épines dorsales, pelviennes ou anales, ou encore lors de la pêchepêche professionnelle. La douleurdouleur est immédiate et intense, irradiant dans la totalité du membre et provoquant sueurs, nausées, vomissements et lipothymie....
Schéma de tête de vipère avec crochets venimeux. © DR
Les espècesespèces vivantes usent largement de poisons pour :
- se défendre, contre les microorganismesmicroorganismes ou les prédateurs ;
- défendre leur territoire et leurs sources d'aliments contre la concurrence ;
- obtenir une capacité offensive plus grande et plus économique que la force physiquephysique brute.
Nécrose de la main après une morsure de serpent. © DR
Les protéinesprotéines constituent 90 à 95 % du poids sec des venins et sont responsables de la quasi-totalité des effets biologiques de ces derniers.
Les principaux agents toxiques des venins
Les venins contiennent de nombreux agents toxiques, dont :
- les neurotoxines paralysantes dont l'action est comparable à celle du curarecurare (les antagonistes du curare telle l'ésérine ne sont pas efficaces) ;
- les hémorragines, vipéridés, causent des hémorragies ;
- les cytolysines détruisent les cellules, nécroses cutanées parfois importantes ;
- la myotoxine des hydrophidés ;
- les hémolysines attaquant les globules blancsglobules blancs du sang, empêchant la phagocytosephagocytose, d'où les infections fréquentes ;
- les substances histaminiques, réactions vasomotrices responsables du choc après morsure par les vipéridés ;
- autres substances aux actions enzymatiquesenzymatiques très diverses.
Abeille aiguillon grossie 700 fois . La piqûre entraîne dans ce cas la mort de l'animal. © DR
Réactions possibles après une piqûre
- une réaction locale douloureuse, une rougeur, un œdèmeœdème, voire une légère indurationinduration, des démangeaisonsdémangeaisons. Cette réaction dure quelques heures. Une piqûre de guêpe, par exemple dans la bouche ou dans la gorge, peut être mortelle ;
- une réaction toxique avec des réactions globales, fièvrefièvre, vomissements, diarrhéediarrhée, céphaléescéphalées, chute de tension, convulsionsconvulsions et une perte de connaissance ;
- une réaction allergique, appelée choc anaphylactiquechoc anaphylactique, qui ne dépend pas de la dose de venin injectée.
Une piqûre d'abeille peut provoquer un choc anaphylactique. © DR
Symptômes et causes du choc anaphylactique
Il faut pour cela une première piqûre sensibilisante : des anticorpsanticorps type IgEIgE sont produits. Ces anticorps vont se fixer sur les mastocytesmastocytes présents dans la peau, les intestins et les voies respiratoires.
Lors de la seconde piqûre seulement : la combinaison de l'antigèneantigène (venin) avec l'anticorps (IgE - mastocytes) produit une libération brutale et importante d'histaminehistamine et d'autres substances présentes dans les mastocytes. Cette réaction se déclenche dans les 5 à 10 minutes. Ceci est très grave mais rare et ressemble à n'importe quel autre choc anaphylactique : urticaireurticaire généralisé, gonflement important, œdème de la langue, œdème de l'épiglotte et du larynxlarynx, oppression thoracique, angoisse et cyanosecyanose. Mais aussi perte de connaissance, nausées, vomissements, diarrhée et comacoma. Ce syndromesyndrome peut être mortel.
