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Rorqual commun (Linnaeus 1758) - Balaenoptera physalus
- Ordre : Cetacea
- Famille : Balaenopteridae
- Genre : Balaenoptera
- Taille : 15 à 20 mètres
- Poids : 60 à 70 tonnes
- Longévité : 90 ans
Statut de conservation UICNUICN : EN en danger
Description du rorqual commun
Le rorqual commun est le second plus grand animal vivant sur la planète. Son corps très allongé à la tête en forme de V, est gris à gris foncé sur la partie dorsale, tandis que les flancs sont plus sombres. La partie ventrale et le dessous des nageoires pectorales et de la nageoire caudale sont blancs. Le cétacé arbore des dessins angulaires asymétriquesasymétriques sur la mâchoire inférieure. Un aileron dorsaldorsal falciforme se dresse sur le dosdos aux deux tiers de la longueur du corps à partir de la bouche. Les nageoires pectorales sont triangulaires et légèrement incurvées, tandis que la caudale présente une forme de croissant. Le rorqual possède entre 56 et 100 plis ventraux au niveau de la gorge. La tête est munie d'une crête longitudinale en avant des évents. Chaque côté de la mâchoire supérieure est muni de 300 à 400 fanons de 75 cm de long.
Habitat du rorqual commun
Les zones dans lesquelles évolue le rorqual commun sont assez cosmopolites. On le rencontre dans toutes les mers et océans du globe depuis les tropiques jusqu'au niveau du cercle arctique. Il ne fréquente pas les eaux polaires, la mer Rouge, le golfe Persique, la partie est de la Méditerranée et la Baltique. Il préfère les eaux profondes situées au-delà des plateaux continentaux.
Jeune rorqual. © Alcide 55 G. Bouchard, GNU FDL Version1.2
Comportement du rorqual commun
Contrairement à la baleine bleuebaleine bleue, le rorqual commun est grégairegrégaire et vit en troupes de six à dix individus. Certains groupes peuvent compter plus d'une centaines d'individus. Il vocalise dans les basses fréquences et son chantchant répétitif atteint une puissance acoustique de 184 à 186 décibelsdécibels. Le cétacé migre habituellement de ses lieux de nourrissage en zone de reproduction et de mise basmise bas. Ce sont les femelles qui mènent les groupes dans ces longs voyages. Mais certains individus ne migrent pas et restent dans le même secteur, se nourrissant dans les eaux profondes. Il y a très peu d'échanges génétiquesgénétiques entre les populations de l'Atlantique et celles de la Méditerranée. Le rorqual commun peut parcourir une distance de 300 km par jour à une allure moyenne de 37 km/h. Il expire par souffle toutes les 30 ou 60 secondes plusieurs fois de suite à chaque remontée en surface. Certaines plongées atteignent 600 mètres de profondeur pendant près de 20 minutes. Le mode de propulsion est identique à celui des autres membres de la famille. Il procède par mouvementsmouvements verticaux de la nageoire caudale. Cette palette natatoire qui atteint plusieurs mètres carrés de surface, lui assure une vitessevitesse de croisière confortable.
Reproduction du rorqual commun
La gestation dure onze mois au terme de laquelle la femelle donne naissance à un baleineau unique de plus de 6 mètres de long, et pesant entre 3 et 4 tonnes. Le sevragesevrage a lieu au bout de six ou sept mois alors que le jeune a doublé sa taille. La maturité sexuelle est atteinte entre 5 et 10 ans, mais la maturité physiquephysique n'est acquise qu'entre 25 et 30 ans.
Régime alimentaire du rorqual commun
Le rorqual commun se nourrit de krillkrill, de petits poissonspoissons et de céphalopodescéphalopodes, qui sont filtrés par les fanons. Pour se nourrir il s'élance dans un banc compact de krill à une vitesse d'environ 11 km/h et en ouvrant grand la bouche. Il engloutit alors 70 mètres cubes d'eau qu'il rejette en retenant les crustacéscrustacés avec les fanons. Chaque écrémage peut apporter 10 kgkg de nourriture, et le cétacé en absorbe près de 1.800 kg journellement. Pour satisfaire ses besoins énergétiques, le rorqual commun doit consacrer au moins trois heures par jour à la recherche de nourriture.
Menaces sur le rorqual commun
À l'instar des autres baleines, le rorqual commun a été abondement chassé, au point que la Commission baleinière internationale a dû mettre les populations du Pacifique nord sous protection dès 1966. Les groupes actuels sont estimés à environ 40.000 pour l'hémisphère nordhémisphère nord et entre 15 et 20.000 pour l'hémisphère sudhémisphère sud. Parmi les autres menaces, il faut compter les collisions avec les navires, et les bruits des activités humaines qui perturbent les sonars des cétacés. Ils sont également sensibles aux métauxmétaux lourds et aux boues rouges.