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Les chats domestiques : Quel rôle jouent-ils dans la transmission de la grippe aviaire ?
Les chats contaminent-ils leur environnement ?
Le premier cas de chat touché par la grippe aviairegrippe aviaire remonte à 2004 ; c'était en Thaïlande. Depuis, les scientifiques ont découvert que certains chats développaient des anticorpsanticorps à la maladie, mais surtout, des analyses menées en laboratoire ont montré que les virus pouvaient se trouver dans leurs boyaux et leurs matièresmatières fécales, et donc que ces animaux étaient susceptibles de contaminer leur environnement.
Selon Samuel Yingst, dont l'équipe est allée étudier des chats atteints dans le nord de l'Irak et rapporte ses travaux dans l'édition du mois d'août d'Emerging Infectious Diseases, il est concevable que les chats puissent disséminer le virus. Pourtant, jusqu'à aujourd'hui, aucune transmission du chat à l'homme n'a encore été recensée. Il y a bien ici et là quelques cas troublants, comme ces chats morts en Indonésie dans une région où nul volatile n'avait été touché par la maladie, ou encore cet animal porteur d'un virus dont la séquence génétiquegénétique ressemblait étrangement à celles des souches retrouvées sur des cas humains, mais nulle preuve n'est encore venue corroborer les soupçons de certains experts.
Selon Dick Thompson, porteporte-parole de l'Organisation mondiale de la santéOrganisation mondiale de la santé, la position de l'OMS n'a pas changé : « Il n'existe aucune preuve d'un quelconque rôle joué par les chats domestiques dans la transmission du virus H5N1virus H5N1 ».
Des chats servant de sentinelles
Samuel Yingst et son équipe proposent de mettre un point un dispositif visant à faire des chats des « sentinelles de la souche H5N1 ». En effet, ces animaux semblent très sensibles au virus. « Si des chats présentent des infections respiratoires dans des zones où la grippe aviaire est endémiqueendémique, le H5N1 en sera probablement la cause », explique Magdi Saad, co-auteur de l'article paru dans Emerging Infectious Diseases.
D'après les spécialistes, l'utilisation de sentinelles donnant l'alerte est importante, mais cela ne doit pas empêcher de mener des investigations poussées. Bien au contraire, le virus H5N1 doit faire l'objet d'une surveillance de tous les instants.