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Sur les flancs du ravin de la Durolle, une vue sur la grande Limagne et les monts Dômes, et de vieux quartiers méritent la visite de Thiers.
Couteau "Le Thiers" en bois de rose avec tire-bouchon. © Papaye GFDL
Ce sont les eaux de la Durolle qui ont fait la fortune de Thiers. Les industries du papier (presque disparues) et des couteaux depuis le XVe siècle ont fait sa renommée, « le couteau » maintient le renom. La ville s'établit sur la rive gauche suivie d'un château fort sur la rive droite et la ville se développe et devient le siège d'une baronnie.
La coutellerie à Thiers
Les populations rurales n'ont pu rester que par l'apport complémentaire de l'industrie, souvent à domicile. Thiers a su distribuer le travail dans le « bassin coutelier » qui s'est constitué. Les patrons, des négociants, distribuaient la matière première, concentraient le travail fini, vendaient leurs articles en dehors de la région ; il en fut de même avec l'horlogerie dans le Jura.
Les émouleurs, polisseurs et trempeurs utilisaient la Durolle ; les forgerons, limeurs et monteurs se dispersaient dans la montagne ; les façonneurs, cacheurs de corne, garçons de boutique, essuyeuses, plieuses et les négociants se fixaient en ville.
Tout compte fait, cela ressemble assez au Jura, même s'il existe des différences notables au niveau du relief, du climatclimat et du peuplement :
- le Jura a toujours utilisé une main-d'œuvre qualifiée, à forte technicité.
- la main-d'œuvre de Thiers est experte dans le travail du boisbois, des métauxmétaux, de la corne. Elle sait, donner une forte valeur ajoutée à ces matières.
L'origine de l'activité coutelière à Thiers remonte au Moyen Âge
Thiers a un musée de la coutellerie, véritable vitrine du passé et du présent et, pour ce qui concerne l'histoire, allez le visiter, il y a aussi des artisans qui y travaillent « en direct » !
Au début du XXe siècle, seule subsistait la coutellerie, laquelle employait alors jusqu'à 12.000 personnes. En 1945, on comptait plus de 600 entreprises. Les couteaux de la région ont pour noms : Le ColibriColibri, L'Issoire, Le Français, Le Salers, Les Thiers, Le Volcanic, Le Voyageur Pèlerin, mais la région fabrique nombre de couteaux célèbres qui sont vendus ailleurs et portent d'autres appellations.
Aujourd'hui, outre la coutellerie traditionnelle, la fabrication s'étend aux instruments de chirurgiechirurgie, couverts, articles de cuisine et plats en acier inoxydable, au décolletage et aux pièces détachées pour automobilesautomobiles. Le nombre d'entreprises, artisans compris, est passé à 110 mais les effectifs employés sont de 2.000 personnes environ.
À côté des producteurs directs de couteaux, il y a les entreprises spécialisées dans la forge, le découpage, le traitement thermique, la transformation des matières plastiques, l'emballage...