Des chercheurs européens, en association avec des partenaires américains, ont mis au point une nouvelle technologie de l'hydrogène permettant de produire des moteurs à hydrogène d'un type nouveau et présentant un meilleur rendement destinés à équiper des voitures non polluantes.

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    Moteur à hydrogène

    Moteur à hydrogène

    Le projet de moteur à combustion internemoteur à combustion interne à hydrogène (HyICE, Hydrogen internal combustion engine) financé par l'UE a donné lieu à des essais de moteurs à hydrogènemoteurs à hydrogène aussi performants que les moteurs dieselmoteurs diesel actuels, mais moins polluants et sans différence notable sur le plan du volume et de la puissance du moteur.

    Les chercheurs espèrent que ces moteurs fonctionnant à l'hydrogène offriront de nets avantages par rapport aux moteurs de la génération actuelle et qu'ils pourront être concurrentiels par rapport aux autres systèmes de propulsion et ainsi conférer aux conducteurs le même niveau de performance et de coûts qu'ils sont en droit d'attendre.

    Prenant le moteur à combustion interne comme point de départpoint de départ, les membres de ce projet d'une durée de trois ans dirigé par l'inventeur de l'automobileautomobile, BMW, se sont attelés à mettre au point de nouvelles pièces telles que des injecteurs et un système d'allumage, ainsi qu'à préparer des outils de dynamique des fluides numériquenumérique (CFD) afin d'optimiser le processus de formation et de combustion du mélange.

    « Le moteur à combustion fait partie des produits industriels les plus évolués. Son développement repose sur tout un siècle d'investissements. Il offre des niveaux de performance et de variabilité élevés ainsi que de faibles coûts et un entretien facile au quotidien », a affirmé le professeur Raymond Freymann, responsable de la recherche et de la technologie au sein du groupe BMW.

    « Associé à l'utilisation de l'hydrogène, il constitue d'ores et déjà une solution technique bien développée à la question de la mobilité durablemobilité durable. Nous avons la ferme conviction que, même à l'avenir, la mobilité individuelle reposant sur le moteur à combustion alimenté à l'hydrogène restera un moyen de transport attractif », a-t-il ajouté.

    Le résultat final de ces travaux est un moteur respectueux de l'environnement et doté d'une performance propre de 100 kW par cylindrée, rendant ainsi plus plausibles les chances de voir un jour des voitures fonctionnant uniquement à l'hydrogène. Seule manque encore l'infrastructure nécessaire à la technique de l'hydrogène, mais Daniel Kammerer, responsable des groupes de transmission alternatifs au sein du service des communications techniques de BMW, estime qu'il ne s'agit là que d'une question de temps.

    « Nous pensons avoir atteint la première étape de toute une série d'événements qui, nous l'espérons, entraîneront une mobilité durable et respectueuse de l'environnement. Maintenant que la technologie existe, il ne manque plus que l'infrastructure nécessaire pour offrir aux consommateurs la technique de l'hydrogène », a-t-il déclaré à CORDIS Nouvelles.

    Par ailleurs, les spécialistes européens des techniques de l'hydrogène ont procédé à des échanges d'informations réguliers sur les résultats de leurs travaux avec les chercheurs des laboratoires et des universités dépendant du ministère de l'énergie des États-Unis.

    « Le projet HyICE illustre clairement le rôle que la recherche européenne peut jouer pour réduire notre dépendance à l'égard des combustibles fossilesfossiles. Voilà un exemple d'investissement réussi de l'UE dans la recherche préconcurrentielle, dont les retombées potentielles dépassent largement les frontières de l'Europe », a déclaré Janez Potocnik, commissaire européen en charge de la science et de la recherche.

    « Les résultats obtenus avec ce moteur à hydrogène devraient encourager l'industrie à poursuivre le développement de cette forme de mobilité. Grâce à la mise au point de technologies de ce type, nous pouvons préserver notre environnement tout en permettant à l'Europe de conserver sa position de force face à la concurrence mondiale », a-t-il ajouté.

    Ce projet est l'un des premiers projets intégrés de l'UE menés à bien dans le domaine du transport de surface durable.