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Incendie du Tunnel du Gothard, en Suisse. 24 octobre 2001.
© NC
L'expérience :
Un bétonbéton normal est composé de quartzquartz mais aussi de pierres carbonatées comme la chauxchaux et la dolomite. Lors d'un incendie, d'une part, le quartz subit des changements dommageables, ce qui fragilise la structure ; d'autre part, la dolomite et la chaux se décomposent et perdent environ la moitié de leur masse sous forme du gaz carboniquegaz carbonique et l'eau piégée dans le béton se dégage et réagit avec la chaux pour former de la chaux hydratée, corrosive et donc extrêmement dangereuse.
L'innovation de l'équipe du Professeur Mayer consiste à ajouter à un béton « normal » une quantité très précise d'un minéralminéral composé d'hydrosilicate de fer et de magnésium pour accroître sa teneur en eau : plus de 200 litres d'eau dans un mètre cube .
Les résultats :
Premièrement, cette eau reste liée au béton jusqu'a une température de 700°C (contre 150°C pour un béton normal) et retarde donc significativement le moment où la chaux hydratée commence à se former.
Tunnel du Mont Blanc entre la France et l'Italie.
Le 24 mars 1999, un feu s'est déclaré dans un camion transportant de la margarine, produisant des températures atteignant 1000°C. 35 personnes ont péri dans l'incendie.
© AP/PTI
Deuxièmement, la présence de cette eau « supplémentaire » permet de refroidir les gaz qui s'échappent lors de l'incendie, de purifier l'air et d'endiguer la propagation du feu.
Pour tester ce nouveau béton dans des conditions d'utilisations proches de la réalité, une portion de tunnel a été bâtie avec ce nouveau matériaumatériau. Résultat : soumise a une pressionpression de 60 tonnes (équivalente a celle d'une montagne), la structure a résisté pendant trois heures a une température de 1 200°C !