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Depuis son lancement en 2005, Google EarthGoogle Earth n'a cessé de s'étendre. Ajout de nouvelles fonctions, évasion vers le ciel, la LuneLune, Mars... La nouvelle version 5, qui vient d'être libérée sur nos écrans, revient sur Terre pour en explorer, cette fois, les profondeurs océaniques.
Vous ne trouverez pas cette fonction dans votre version actuelle. Pour cela, il faudra vous rendre sur la page de Google Earth et charger la mise à niveau vers la version 5, disponible en quarante langues.
Des détails complémentaires sont ajoutés, provenant de différentes institutions, comme, ici, le National Geographic. (Copie d'écran Google Earth Ocean)
Intégration aux menus
Google Earth 5 démarre comme la précédente et ne déroute pas les utilisateurs. Mais de nouvelles fonctions apparaissent dans le menu d'infos pratiques, dont la plus spectaculaire est Océan. Celle-ci permet de plonger sous la mer, et même de s'aventurer dans les abysses tout en profitant des nombreuses informations disposées par Google ou les internautes. Il est ainsi possible d'évoluer entre les montagnes ou les volcans sous-marinsvolcans sous-marins, de suivre les routes marines... ou de visionner les nombreuses vidéos disponibles (plus d'un millier !), comme les expéditions du commandant Cousteau, dont certaines étaient jusqu'ici inédites.
Partez à la découverte de montagnes sous-marines. (Copie d'écran Google Earth Ocean)
Le coût de cette nouvelle version n'a pas été révélé, cependant Florence Diss, responsable des partenariats géographiques du groupe, révèle qu'Océan est d'abord une opération marketing pour le groupe américain, qui dit vouloir « sensibiliser nos contemporains aux dangers qui menacent nos océans », et qu'elle n'a pas pour vocation de faire de l'argentargent.
Et ce n'est pas là la seule nouveauté de la nouvelle version de l'explorateur virtuel, puisque sont aussi ajoutées la possibilité d'enregistrer des voyages et de les faire partager avec ses amis, ainsi qu'une fonction permettant de remonter le temps en visionnant des images historiques dont certaines, jusqu'à présent, datent de 1940. Il devient ainsi possible d'assister à la transformation de certains paysages au fil du temps, comme par exemple observer la progression de la désertificationdésertification de la forêt amazonienne ou de la fontefonte des glaces polaires.
Une prouesse technologique
Le dernier avatar de Google Earth est peut-être le plus complexe jamais mis en œuvre. En recouvrant plus de 70% de la surface de notre planète, l'océan en constitue véritablement la « face cachée », d'autant que celui-ci reste très largement inexploré.
Pour mener à bien ce travail, le géant du référencement fait collaborer 80 partenaires durant deux années, parmi lesquels on compte l'US Navy ainsi que d'autres organismes de l'administration américaine, The Cousteau Society ou encore la National Geographic Society. Al Gore, ardent défenseur du climatclimat, s'est aussi associé au projet.
Andrew Hurd, responsable du programme marin au sein de l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), se réjouit du résultat. Lors de la conférence de présentation réalisée en duplex de San Francisco et de Paris lundi 2 février dernier, il déclarait avec satisfaction : « lorsque Google vient vers vous avec un tel projet, vous ne pouvez pas dire non. Il n'existe que 4.500 zones protégées sur la surface des océans, soit 0,8% de la surface totale. C'est nettement insuffisant. Google nous permet de mieux faire connaître notre travail aux gouvernements, d'améliorer la collaboration entre nos membres et de sensibiliser le public ».
Nouveaux développements en vue
A Paris, la présentation était placée sous le signe du commandant Cousteau dont la veuve, Francine Cousteau, déclarait : « pendant 50 ans, grâce à la télévision, le commandant Cousteau a permis au monde d'accéder à des endroits inexplorés. Aujourd'hui, le partenariat avec Google est une décision aussi importante pour l'information, l'éducation et la sensibilisation du public ».
Déjà, de nouvelles améliorations sont annoncées pour les prochaines versions de Google Earth, dont l'exploration du fond des lacs ou même des rivières. Le remplacement des images satellites par d'autres, présentant une meilleure résolution, se poursuit ainsi que l'ajout de vidéos et de webcams.