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En 1899 déjà, la Jamais-Contente, une voiture électrique, fonçait à plus de cent kilomètres par heure.
Dilemme quotidien du conducteur : devant une place de parking ou mon garagegarage, si j'entre en marche avant, je devrai repartir en marche arrière et réciproquement. Avec la Nissan Pivo, retournement de situation !
Avec son allure de jouet, la Nissan Pivo a plus d'un tour dans son sac. Il n'y a pas que les quatre roues qui tournent…
On se gare en marche avant et, au moment de redémarrer, l'habitacle pivote de 180°, l'arrière devient l'avant et avanti...
… Il y a aussi l'habitacle pour que l'arrière devienne l'avant, afin de repartir du bon pied.
Cette innovation loufoque (mais l'est-elle bien davantage que la porte coulissanteporte coulissante électrique de la Peugeot 1007 ?) n'est pas la seule originalité de cette voiture hors du commun. Pour commander l'autoradio, nul besoin de bouton : le conducteur agite une main devant un capteurcapteur infrarougeinfrarouge, capable de détecter quatre mouvementsmouvements différents. Le montant du pavillon est si épais qu'il gêne la visibilité ? Une caméra filmant l'angle mort envoie son image sur un écran vidéo intégré au montant et l'on a l'impression de voir à travers.
Electricité à tous les étages
Direction, frein et accélérateur sont relayés par des commandes électriques, comme sur les avions de ligne. La propulsion est électrique et même intégrale, assurée par deux moteurs, un sur chaque arbrearbre de roues, alimentés par des batteries lithium-ionbatteries lithium-ion.
Pour améliorer la maniabilité, les moteurs disposent de deux rotors rendant chaque roue indépendante, en vitessevitesse et en direction : les roues arrière peuvent tourner dans le sens contraire des roues avant, ou dans le même sens, pour avancer en crabe.
Bolide sans fumée
Cette Pivo a donc tout du concept-car pour un citadine du futur. Mais la propulsion électrique a inspiré autrement des chercheurs de l'université Keio de Tokyo en collaboration avec des entreprises privées et le gouvernement. Leur Eliica (Electric Lithium Ion Car), qui avait déjà été présentée l'an dernier, n'a rien d'une gentille voiture des villes. Elle impressionne par son aspect : une forme de voiture de course, cinq mètres de long, huit roues, quatre portes et 2,4 tonnes sur la balance.
Sous le capot, il n'y a rien. Chacune des roues est dotée de son propre moteur de 100 chevaux. Electriques, ils sont alimentés par des batteries lithium-ion installées sous le plancherplancher.
Huit cents chevaux, l'accélération d'une Porsche 911 Turbo mais zéro émission de polluants (une fois l'électricité produite…).
Sur piste, le bolidebolide est à la hauteur de son look. En 4,2 secondes, il passe les 100 kilomètres/heure, atteint les 160 en 7 secondes et ne consent à plafonner qu'à 370 km/h (mais son concepteur, Hiroshi Shimizu, affirme que le monstre peut être poussé jusqu'à 400 km/h).
Concept-car, elle aussi, l'Eliica montre les possibilités de la propulsion électrique, même si les dix heures de charge, l'autonomie de 300 kilomètres (mais sûrement pas à 370 km/h !) et le prix d'environ 200.000 euros risquent de retarder la commercialisation.
Retour vers le futur
Les amateurs d'histoire de l'automobileautomobile souriront sans doute de cette découverte, l'électricité ayant depuis longtemps fait ses preuves. En 1899, le Belge Camille Jenatzy est le premier homme à dépasser les 100 km/h (si l'on excepte tous ceux qui sont tombés de haut) et il le fait sur une voiture électrique, sorte de torpille roulante baptisée la Jamais-Contente. Avec 105,88 km/h, il pulvérise le record du comte de Chasseloup-Laubat (92,3 km/h). Malgré cette réussite, le moteur à piston et à essence supplantera l'électrique. Mais peut-être pas définitivement si l'automobile du 21ème siècle reprend l'histoire là où l'avait laissée le 19ème...
