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L'imagerie planétaire vous permettra de photographier les objets de notre système solaire : la Lune, SaturneSaturne et ses anneaux, JupiterJupiter... Mais attention, pas le Soleil qui nécessite un équipement particulier. Comme pour l'observation visuelle, l'imagerie planétaire nécessite un instrument de bon diamètre, au moins 200mm pour obtenir de bons résultats.
En imagerie planétaire, l'ennemi n°1 est la turbulence produite par l'atmosphèreatmosphère qui nous entoure. Comme quand vous regardez par une fenêtrefenêtre placée au-dessus d'un radiateurradiateur un après-midi d'hiverhiver : le paysage situé en arrière-plan est troublé par l'air chaud qui monte au-dessus du radiateur. L'atmosphère terrestre produit les mêmes effets sur les images qui nous arrivent du ciel.
Mais contrairement aux turbulences engendrées par un radiateur, il peut arriver que l'atmosphère se « fige » pendant de brefs instants. Pendant ce « trou » de turbulence, les images deviennent nettes. Il faut alors profiter de cet instant pour acquérir un maximum d'images. La technique est d'utiliser une caméra ultra rapide (certaines peuvent prendre jusqu'à 60 images par seconde !) et de filmer la planète pendant quelques minutes. Un logiciellogiciel analysera ensuite le film et sélectionnera les meilleures images qui auront été prises pendant les trous de turbulence. Ces images seront ensuite additionnées pour diminuer le bruit de l'image finale.
Saturne, photographiée en noir et blanc, au foyer d’un télescope de 300mm de diamètre. © Patrick Louman - Tous droits réservés.
Le matériel nécessaire
Comme écrit précédemment, en imagerie planétaire un télescopetélescope de bon diamètre est nécessaire. Les télescopes de type NewtonNewton seront les moins chers. Mais ils sont encombrants : la longueur du tube sera sensiblement égale à la longueur de focalelongueur de focale de l'instrument. Comptez 300€ pour un bon premier prix. N'oubliez surtout pas l'indispensable laserlaser de collimation.
Si votre budget est plus important, vous pouvez jeter un œilœil sur les télescopes « Schmidt Cassegrain », du nom de leur formule optique. Ces instruments ont l'avantage d'être plus compacts que les télescopes Newton. Leur poids sera en revanche similaire. Comptez environ 800€ pour un tube seul.
Un télescope « Schmidt Cassegrain » sur monture équatoriale. © Celestron - Tous droits réservés
Une fois le tube acheté, il vous faudra vous procurer une monture capable de supporter votre télescope. Comptez de 600 à 1000€ pour une monture de qualité. Il vous reste enfin à vous procurer le matériel informatique : un ordinateur portable si vous n'en avez pas, et une caméra « planétaire ». Pour débuter, choisissez une caméra couleurcouleur. Les utilisateurs confirmés utilisent des caméras monochromes, plus sensibles, et permettant collecter des données scientifiques à l'aide de filtres spécialisés. Comptez de 200€ à 300€ pour une caméra couleur de qualité.
Une caméra planétaire. © Zwo Optical - Tous droits réservés
Et bien sûr, n'oubliez pas une batterie pour votre monture (50€). Au total, prévoyez entre 2500 et 3000€ pour vous lancer dans l'imagerie planétaire.