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La sonde japonaise selene-1, accompagnée de ses deux sous-satellites.
D'ici la fin de cette décennie, ce sont au moins quatre sondes automatiques qui seront déployées en orbite lunaire. Pas moins de trois sont asiatiques, développées et lancées par les agences spatiales de Chine, du Japon et de l'Inde, tandis qu'une quatrième mission est mise en oeuvre par la Nasa pour un départ en 2008. Entre temps, de nouveaux projets, comme l'Explorateur BW-1 (Bade-Wurtemberg) des étudiants de l'Université de Stuttgart ou l'alunisseur Mona LisaLisa proposé par la société OHB System de Brême devraient se concrétiser en Europe.
Chine
L'envoi de la sonde automatique chinoise Chang'e-1 a été planifié pour avril 2007 par la China Aerospace Science & Technology Corporation (CASC). D'une masse de 2,3 tonnes au décollage, le robotrobot chinois qui est réalisé par la China Academy of Space Technology (CASTCAST) doit se placer à quelque 200 km d'altitude en orbite polaire sélène. Basé sur la plate-forme DFH-3 d'un satellite de télécommunications, Chang'e-1 est équipé d'une caméra stéréo, d'un altimètre laser, de spectromètres, de divers détecteurs de rayonnements. Il s'agit de cartographier en 3D la surface lunaire, d'analyser la composition et de mesurer la densité de son sol, d'étudier l'environnement au-dessus de notre satellite naturel. Particulièrement économique, cette mission coûte environ 140 millions d'euros, soit le coût de la constructionconstruction de 2 kilomètres de métro à Beijing.
Japon
La sonde japonaise SELENE-1 (Selenological and Engineering Explorer) sera lancée au cours de l'été 2007 en orbite polaire sélène. D'une masse de 3 tonnes, cette mission de la Japanese Aerospace Exploration Agency (JAXAJAXA) apparaît comme la plus ambitieuse depuis le programme ApolloApollo.
Elle est destinée à connaître les caractéristiques du sol et l'intérieur de la LuneLune en vue d'une exploitation future de ses ressources. Sa charge utile comprend, entre autres, une caméra cartographique, un imageur multispectral, des spectromètres, un magnétomètremagnétomètre, un sondeur radar. Deux sous-satellites, chacun de 53 kgkg, doivent être largués dans le but d'effectuer des mesures interférométriques sur le comportement du globe lunaire et de relayer les signaux de l'observatoire principal lorsqu'il survole la face cachée.
Inde
Début 2008, l'Inde entrera en piste avec l'envoi de la sonde lunaire Chandrayaan-1Chandrayaan-1 de 590 kg par une fuséefusée PSLV améliorée de l'Indian Space Research OrganisationIndian Space Research Organisation (ISRO). Depuis une orbite polaire à 100 km au-dessus de la Lune, elle est chargée d'établir avec une précision inégalée la carte physico-chimique de la surface lunaire, notamment au pôle Sud où il devrait y avoir des traces de glace.
Initiative nationale, cette mission dévoile cependant une large coopération internationale. Elle comporte des instruments développés par des chercheurs indiens : une caméra stéréo d'une résolutionrésolution de 5 m, un senseursenseur hyperspectral opérant dans 64 canaux du proche infrarougeinfrarouge, deux spectromètres dans les rayons Xrayons X, ainsi qu'un altimètre laser donnant l'altitude des régions survolées avec une précision de 10 mètres. À l'issue d'un appel d'offres à la communauté scientifique internationale, l'ISRO a aussi sélectionné des expériences de l'agence spatiale européenneagence spatiale européenne : deux spectromètres - allemand et britannique - pour l'analyse de la surface, ainsi qu'un senseur suédois pour l'étude des effets du vent solairevent solaire, d'équipes américaines : un mini-radar à synthèse d'ouverturesynthèse d'ouverture et un système de cartographie des minérauxminéraux, et d'un laboratoire bulgare : un détecteur de rayonnements.
L'Inde envisage aussi d'expédier sur la Lune un engin miniaturisé doté d'une caméra vidéo, d'un altimètre et d'un spectromètre de masse.
États-Unis
Lunar Reconnaissance OrbiterLunar Reconnaissance Orbiter (LRO), qui devrait être lancée en octobre 2008 par la Nasa, se trouve à la limite du cadre d'exploration de la Lune par des sondes automatiques puisqu'elle est avant tout destinée à caractériser la surface de notre satellite pour préparer les futures missions humaines prévues à partir de 2020.
L'apport scientifique sera néanmoins considérable, le but de la mission étant de cartographier la surface de la Lune à un niveau de précision encore jamais atteint, d'étudier son environnement radiatif mais surtout de chercher la présence éventuelle de glace.
Placée en orbite polaire à seulement 30 à 50 km de la surface, LRO est prévue pour une mission de 1 an, avec prolongation possible de la mission sur 5 années.