Un observatoire de nouvelle génération à rayons X et un observatoire d’ondes gravitationnelles. C'est ce que l'Agence spatiale européenne compte mettre à la disposition des chercheurs pour répondre à leurs attentes. Cependant, il faudra patienter un peu. Le lancement de ces deux missions n'est pas prévu avant 2028 et 2034.

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    Après la sélection de la sonde Juice, à destination des mondes de Jupiter, l'Agence spatiale européenneAgence spatiale européenne vient de sélectionner les thèmes scientifiques de deux de ses futures missions de son programme scientifique Vision Cosmique. Dans le jargon de l'Esa, ces futures missions sont provisoirement nommées L2 et L3. Elles seront sélectionnées en 2014 pour L2, avec un lancement en 2028, et bien plus tard pour L3, qui sera lancée en 2034.

    Ces deux thèmes scientifiques n'ont évidemment pas été choisis au hasard. Le processus de sélection a commencé en mars 2013 avec un appel à idées auprès de la communauté scientifique des États membres de l'Esa. En tout, 32 propositions ont ainsi été reçues et évaluées avant que le directeur science et exploration robotiquerobotique de l'Esa ne retienne ces deux thèmes. Pour L2, le thème retenu est l'univers chaud et dynamique. Cette mission nécessitera un observatoire de nouvelle génération à rayons X que l'on suppose capable de répondre à des questions sans réponse aujourd'hui. Cet observatoire devrait ainsi nous éclairer sur la manière dont la matière ordinaire s'assemble pour former les galaxies et les amas galactiquesamas galactiques que nous observons aujourd'hui, et sur la croissance des trous noirs et leur influence sur leur environnement.

    Quant à la mission L3, elle étudiera la gravité de l'univers, en cherchant des ondulations dans le tissu de l'espace-tempsespace-temps qui seraient créées par des objets célestes ayant une forte gravité, comme deux trous noirs en train de fusionner. Prédites par la théorie de la relativité générale d'EinsteinEinstein, ces ondes gravitationnelles, traquées sur Terre par Ligo et Virgo, n'ont à ce jour jamais été détectées directement. Pour déceler ces ondes, l'Agence spatiale européenne et les industriels devront mettre au point un observatoire spatial spécifique. La mise au point de ce « gravimètre » d'une extrême précision nécessitera des sauts technologiques importants.