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23 minutes après le lancement, ShenzhouShenzhou VI est entré en orbite et les deux astronautes à bord du vaisseau spatial ont déclaré qu'ils se sentaient bien.
Le 15 octobre 2003, en envoyant dans l'espace le colonel Yang Liwei grâce à Shenzhou V, la Chine était devenue le troisième pays à réaliser un tel vol, 42 ans après l'URSS et les Etats-Unis.
Lancement de Shenzhou VI depuis la base de lancement Jiuquan en Chine
11/10 16H40 - Si les conditions météorologiques sont favorables, la Chine devrait lancer son deuxième vol habité dans l'espace ce mercredi 12 octobre 2005, deux ans après le vol historique de Yang Liweï en octobre 2003 . Cette fois, deux taïkonautes prendront place à bord de Shenzhou VI pour une mission d'au moins cinq jours.
Presque deux ans jour pour jour après le succès de Shenzhou V, la Chine double les enchères. Le lancement est prévu pour demain matin et sera retransmis en direct sur la télévision et la radio nationales.
Prochaines étapes
D'ici à 2008, il se peut que la Chine lance deux autres vols habitésvols habités en 2006 et 2007 avec deux grandes premières. Une sortie extra-véhiculaire et un rendez-vous orbital. Mais ce n'est pas tout, la Chine prévoit l'exploitation d'un embryonembryon de Station spatialeStation spatiale au moment des Jeux Olympiques de Pékin en 2008.
Il est peu probable que la Chine développe en si peu de temps des modules orbitaux à même d'être utilisés comme station spatiale. Il semble que la Station spatiale envisagée soit tout simplement l'utilisation de deux modules d'habitation des vaisseaux Shenzhou qui restent en orbite après le retour de l'équipage sur Terre pour les amarrer ensemble de façon à former une petite station orbitale.
Reste que la Chine développe actuellement un lanceur lourd de nouvelle génération qui dépasse en performance les Longue Marche les plus puissantes en service. Rien ne justifie le développement d'un lanceur plus lourd. Bien que dans le cadre de son programme lunaire elle ait besoin d'un lanceur capable de lancer un engin sur une trajectoire planétaire, sa volonté était plutôt de modifier un lanceur existant.
Cela peut signifier que la Chine ambitionne le lancement de charge utile bien plus lourde que n'est capable la version la plus puissante de la Longue Marche. Inévitablement, on pense à un module d'une conception différente des modules qui forment le vaisseau Shenzhou VI et qui pourrait s'amarrer de façon automatique à un des modules d'habitation de Shenzhou VI, VII ou IIX. Mais, il existe deux autres hypothèses, une plausible, l'autre moins. La Chine pourrait très bien développer un Shenzhou différent pour les missions attendues en 2006 et 2007. Enfin, il se peut également qu'elle se soit lancée dans le développement de son propre Shenzhou, c'est-à-dire sans l'aide technique de la Russie. Cela démontrerait l'incroyable bond en avant fait par la Chine.