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Cinq éjections de masses coronales (CME) se sont heurtées à la magnétosphère terrestre entre le 21 et le 23 juin. © Nasa, SDO
Depuis l'éclipse partielle du Soleil, visible dans une partie de l'hémisphère nordhémisphère nord le jour de l'équinoxe du printempséquinoxe du printemps, nous n'avons pas beaucoup parlé de notre étoile. Certes, en ce début d'été 2015, l'astre est dans toutes les conversations car beaucoup le jugent trop généreux pour faire monter ainsi les températures en France métropolitaine. Mais cela reste une conséquence climatique (le réchauffement globalréchauffement global n'y est probablement pas étranger) et n'a pas de lien direct avec les changements d'humeurs du Soleil.
Ces changements s'inscrivent, rappelons-le, dans un cycle d’activité d'une durée moyenne de onze ans -- quoique plus de treize ans ont séparé les deux derniers maximum. Étant donné le nombre de taches sombres que l'astre solaire a arboré ces derniers mois, il semble que l'on se dirige tout doucement vers le creux de la vaguevague, entre deux maximum. Mais cela n'est pas pour maintenant.
La photosphère du Soleil imagée par SDO le 21 juin 2015. La région active AR 2371 était alors en pleine croissance et faisait face à la Terre. Près du limbe (à droite), on distingue AR 2367, un groupe de taches sombres remarquables observé les jours précédents. © Nasa, SDO
Un Soleil en liesse pour le solstice d’été
De grandes régions actives peuvent encore se former à la surface de l'atmosphère solaire et provoquer d'importantes éruptions. Le 5 mai dernier une puissante, classée X.2.7, s'était d'ailleurs produite. La précédente (X2.2) datait du 11 mars.
Au cours des dix derniers jours de juin, les observatoires solaires sur Terre et dans l'espace ont enregistré une série d'événements qui n'ont rien à envier au rythme d'activité observé lors d'un maximum. Ainsi, pas moins de cinq éjections de masses coronales (CME) se sont heurtées à la magnétosphèremagnétosphère terrestre entre le 21 et le 23 juin.
Certaines ont provoqué une déferlante d'aurores que des observateurs nocturnesnocturnes ont pu admirer jusqu'au nord des États-Unis comme dans le Massachusetts, au lendemain du solstice d'étésolstice d'été. Les CME provenaient à chaque fois du très bel archipelarchipel de taches sombres nommé AR 2371 qui faisait alors face à notre planète. La première de la série, une éruption classée M3M3, s'est produite le 18 juin à 17 h 36 TU. Elle n'était certes pas aussi intimidante que celles de classe X, mais il s'agissait tout de même de la plus élevée depuis un mois. D'autres ont ensuite suivi jusqu'au 25 juin. Le satellite SDO (Solar Dynamics ObservatorySolar Dynamics Observatory) nous permet de les revivre en accéléré (voir vidéo ci-dessus). Idem pour le vénérable SohoSoho dont les coronographescoronographes Lasco C2 et C3 ont saisi l'étalement des particules violemment expulsées par le SoleilSoleil (jusqu'à 2.000 km/s).
Après le 25 juin et une ultime éruption classée M7.9, la région active 2371 a paisiblement rejoint le limbelimbe de l'étoile. Celle-ci présente un calme relatif jusqu'à la prochaine tempêtetempête (lire aussi à ce sujet : « Tempêtes solaires : l'événement de 2012 servira-t-il de leçon ? »).