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- Découvrez notre dossier sur les trous noirs
Le trou noir galactique supermassif au centre de la Voie lactée, Sagittarius A*Sagittarius A*, observé sous la forme d'une source intense d'ondes radio, avec ses 2,6 millions de masses solaires, est au total presque aussi brillant que le Soleil, ce qui est bien peu. Il doit cette faible luminositéluminosité à la matière qu'il absorbe par accrétion, principalement du gazgaz comme celui du nuage fonçant en direction de son horizon des événementshorizon des événements.
Le spectacle de son agonie passionnera certainement les lauréats du prix Crafoord 2012 dans les années à venir. On pense que Sagittarius A* dévore aussi tous les jours des astéroïdes.
Un extrait du documentaire du projet multiplateforme francophone sur la cosmologie contemporaine, Du Big Bang au Vivant, parle du trou noir central de notre Voie lactée. © Groupe ECP, Youtube
Notre trou noirtrou noir central est bien calme aujourd'hui, mais il y a des milliards d'années, ce devait être un quasar, un noyau actif de galaxienoyau actif de galaxie. S'agissant du trou noir supermassiftrou noir supermassif le plus proche de nous, il fait l'objet de multiples observations dans l'espoir de mieux comprendre ceux des autres galaxies et dont les origines restent encore un peu mystérieuses.
Des astéroïdes avalés par Sagittarius A* ?
Bien évidemment, la surveillance dont il fait l'objet n'a pour but que de faire progresser nos connaissances en astrophysiqueastrophysique théorique et en cosmologiecosmologie. Un tel trou noir ne fait peser aucun risque à la vie sur Terre et il ne peut causer la fin du monde hypothétiquement annoncée par les Mayas pour le 21 décembre 2012.
Sur cette image en fausses couleurs montrant le flux de rayons X émis par Sagittarius A*, on voit bien l'éruption de février 2012. © Nasa
Un groupe d'astrophysiciensastrophysiciens vient toutefois d'annoncer dans un article publié sur arxiv que la luminosité de Sagittarius A* a brusquement augmenté dans le domaine des rayons Xrayons X pendant plus d'une heure le 9 février 2012. Observé par les instruments de ChandraChandra, ce phénomène a atteint un pic évalué à 130 fois la luminosité mesurée en moyenne. Une éruption similaire avait déjà été observée en octobre 2002 par le télescope spatialtélescope spatial XMM-Newton mais elle avait duré deux fois moins longtemps.
L'énergieénergie libérée ce 9 février 2012 est évaluée à celle émise par le Soleil pendant 5,8 jours. Aucun danger cependant vue la distance séparant Sgr A* de notre Système solaireSystème solaire. En comparaison, les éruptions du plus fameux des trous noirs et l'un des plus proches de nous connus, à savoir Cygnus X-1, libèrent la même quantité d'énergie mais en seulement 2 minutes alors que la masse de ce trou noir stellairetrou noir stellaire est évaluée à 14 masses solaires environ.
Sgr A* émet des flashsflashs X tous les jours mais des éruptions de la puissance de celle de ce début d'année 2012 sont rares. Une explication possible est qu'elles proviennent de la destruction par les forces de maréeforces de marée du trou noir d'astéroïdesastéroïdes qui se seraient approchés trop près. Les restes de ces petits corps célestes auraient ensuite été avalés par le trou noir.