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- À lire : l'eau liquide, source de vie dans l'univers
Alors que le rover Curiosity est actuellement à mi-chemin de son voyage en direction de la Planète rouge (qu'il atteindra au mois d'août prochain pour se poser dans le cratère Gale), Mars ExpressMars Express poursuit ses orbites entamées en décembre 2003. Malgré quelques signes de fatigue en novembre dernier (des pannes à répétition de son système de stockage de données), la première mission martiennemission martienne européenne nous fournit régulièrement des vues spectaculaires de la planète Mars, en attendant de servir de relais de communication vers la Terre pour CuriosityCuriosity dans quelques mois.
L'Esa vient de publier des images réalisées le 22 juin 2011 et qui montrent d'étonnants alignements de petits cratères sur les flancs de plusieurs volcansvolcans sur le dôme de Tharsis, un gigantesque renflement de plus de 5.000 kilomètres de diamètre et plusieurs kilomètres d'altitude au-dessus du niveau de référence du sol martien. C'est sur ce dôme qu'on observe notamment Olympus Mons, le plus grand volcan du Système solaire (dont la superficie est comparable à celle de la France), ou encore Tharsis Tholus, un volcan défiguré.
Cette image montre une partie du dôme de Tharsis (à proximité du volcan bouclier Ascraeus Mons) où la sonde Mars Express a photographié des rangées de cratères le long de failles de rupture. © Esa/DLR/FU Berlin (G. Neukum)
Des niches pouvant abriter la vie sur Mars
Les séries de dépressions photographiées par Mars Express suivent un alignement trop parfait pour être le résultat d'une quelconque chute d'astéroïdes. Elles résultent sans aucun doute de l'effondrementeffondrement à intervalles réguliers du toittoit d'anciens tubes de lavelave formés il y a longtemps (au moins un million d'années) lors de l'écoulement de rivières de magmamagma souterraines. Lorsque la lave se retire, le toit du tube peut finir par s'affaisser pour créer des dépressions en chaîne dont certaines mettent le tube en contact avec la surface.
De telles structures volcaniques ont également été observées sur Terre et sur la Lune. Pour certains planétologues, elles pourraient héberger sur Mars une vie microbienne à l'abri des radiations solaires et cosmiques (dont le niveau peut être 250 fois plus élevé que ce que nous recevons sur Terre), pour peu que de l'eau souterraine soit présente. Les restes de l'activité volcanique passée fourniraient la source de chaleur nécessaire pour entretenir cette activité microbienne.
Ainsi, des volcanologuesvolcanologues comme Tracy Gregg (université de Buffalo, États-Unis) se mettent à rêver. « Je voudrais nous voir atterrir sur les flancs d'un volcan martien. Pensez que chez nous, dans le Parc national de Yellowstone, même lorsqu'il fait 20 °C en dessous de zéro, les geysersgeysers déclenchés par la chaleur volcanique fourmillent de bactériesbactéries. Comme nous pensons que les ingrédients nécessaires à la vie sur Terre sont l'eau et la chaleur, il nous faut chercher les mêmes choses sur Mars. »