Nouvelle cible pour le télescope spatial Hubble. Cette fois, c'est une galaxie de la constellation de la Grande Ourse, NGC 2841, qui révèle une carence en pouponnières d'étoiles.

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    Depuis la dernière mission de maintenance STS-125, en mai 2009, le télescope spatial Hubble poursuit sa quête d'images cosmiques étonnantes. Il nous a offert en guise de cadeau de Noël la délicate bulle de SNR O5O9, un rémanentrémanent de supernova, et depuis nous avons eu droit à une féérie stellaire dans la nébuleuse de l'Aigle M 16 ainsi qu'aux deux visages de la galaxie du Tourbillon M 51. Infatigable après plus de deux décennies de fonctionnement, le télescope s'est même offert le luxe de détecter la plus ancienne galaxie connue, un objet céleste dans la constellation du Fourneau extrêmement discret avec sa magnitude de 29 et dont la distance est estimée à un peu plus de 13 milliards d'années-lumière.

    Le voici qui nous plonge une nouvelle fois au cœur d'une galaxie spiralegalaxie spirale, NGC 2841, qui se situe à 46 millions d'années-lumière de nous dans la constellation boréale de la Grande OurseGrande Ourse. Celle-ci fait partie des constellations circumpolairescircumpolaires qui ne passent jamais sous l'horizon depuis nos latitudeslatitudes (françaises) et participent au tourbillontourbillon de lumière que nous offrent les rotations d'étoiles.

    La constellation de la Grande Ourse (à droite), où niche NGC 2841, fait partie des constellations circumpolaires qui ne se couchent jamais sous nos latitudes. © <a href="http://www.flickr.com/photos/jbfeldmann/" title="Galerie d&#039;images de J.-B Feldmann" target="_blank">J.-B. Feldmann<br /></a>

    La constellation de la Grande Ourse (à droite), où niche NGC 2841, fait partie des constellations circumpolaires qui ne se couchent jamais sous nos latitudes. © J.-B. Feldmann

    Pénurie de nurseries

    La plupart des galaxies spirales que nous observons (nées de collisions galactiques passées) présentent dans leurs bras de vastes régions roses, des nuagesnuages de poussière et de gazgaz ionisé. Ces nébuleusesnébuleuses en émissionémission doivent leur couleurcouleur à l'excitation des atomesatomes d'hydrogènehydrogène soumis à l'intense rayonnement de très jeunes étoilesétoiles. On trouve par exemple de telles nébuleuses dans NGC 3621, la galaxie sans bulbe, dans M 33 la superbe galaxie du Trianglegalaxie du Triangle ou encore dans NGC 3982, une réplique miniature de notre Voie lactéeVoie lactée.

    Dans NGCNGC 2841 ces pouponnières d'étoiles se font rares ; il y a bien quelques sources rouges ponctuelles sur l'image que nous propose le télescope Hubble, mais rien qui ressemble aux vastes nuages roses auxquels nous étions habitués. Les scientifiques imaginent donc que ces nébuleuses gazeuses ont été soufflées par les ventsvents stellaires, une hypothèse confirmée par les observations en rayons Xrayons X qui révèlent l'existence d'un halo gazeux chaud tout autour de la galaxie.

    Pour le reste les bras galactiques de NGC 2841 sont conformes à ce qu'on s'attend à y trouver : des régions bleues typiques des jeunes étoiles, des grumeaux de poussière et des étoiles blanches en cours de vie, tout cela en rotation autour d'un bulbe jaunâtre.