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imanche 5 novembre, lors d'une présentation vidéo au Tencent Web Summit à Beijing, le célèbre physicienphysicien Stephen HawkingStephen Hawking a redit combien le temps presse, selon lui, pour l'humanité de trouver une deuxième maison.
Le chercheur fait allusion bien sûr aux grandes crises écologiques, biologiques, climatiques, énergétiques, démographiques et par conséquent économiques qui sont en cours ou qui se profilent à notre horizon (2100). Le pronosticpronostic vital de la Terre -- du moins, de la biosphèrebiosphère -- est engagé.
« D'ici 2600, la Terre se transformera en une grosse boule de feu, prévient-il. L'humanité doit faire des plans pour quitter la planète, sinon nous risquons l'extermination. » Ainsi, si nous voulons encore vivre « un autre million d'années », il nous faut « aller hardiment là où personne n'est allé avant », rapporte The Sun.
Illustration du projet de nanosonde pour explorer Proxima b. © Breakthrough Starshot
Breakthrough Starshot, un premier pas vers l’exploration interstellaire
Il y a quelques mois, Stephen Hawking avait déjà dit sa conviction que le futur de l'humanité est ailleurs, dans l'espace, à la recherche d'autres terres : « Nous manquons d'espace et les seuls endroits où aller sont les autres mondes. Il est temps d'explorer d'autres systèmes solaires. S'étendre peut être la seule chose qui nous sauve de nous-mêmes ».
Enfin, Stephen Hawking a invité les investisseurs présents dans l'assemblée à prendre part à Breakthrough Initiatives qu'il soutient. Chercher de la vie ailleurs et des moyens de communiquer avec d'autres civilisations extraterrestres sont les motivations de ce programme. Et il y a aussi Breakthrough Starshot, un projet qui prévoit d'envoyer des nanosondes poussées par des lasers jusqu'à l'étoile la plus proche de nous, Proxima du Centaure. C'est bien entendu, pour lui, un moyen de préparer notre avenir.
Également présent à Beijing, Pete Worden, ancien directeur du centre de recherche Ames de la Nasa et qui dirige maintenant Breakthrough Starshot a déclaré : « Peut-être que si tout va bien, un peu après le milieu du siècle, nous aurons notre première image d'une autre planète qui pourrait supporter la vie en orbiteorbite autour de la plus proche étoile ».
Sauf un effondrement de notre civilisation, le système Alpha du Centaure semble à notre portée.
L'Humanité devra quitter le Système solaire si elle veut survivre
Article de Jean Étienne publié le 14 décembre 2006
L'hypothèse d'une catastrophe majeure anéantissant l'humanité n'est pas nouvelle. Cependant, plus on étudie la protohistoire de notre planète ou même de notre Système solaire, et plus cette éventualité semble s'éloigner de la simple conjecture pour devenir plausible, voire probable dans un avenir plus ou moins éloigné.
C'est sur cette constatation que s'est basé le professeur Stephen Hawking, un des plus brillants physiciens de notre époque, pour estimer que si l'humanité veut survivre, elle devra un jour penser à émigrer sur au moins une autre planète compatible à la vie.
"La survie de la race humaine sera menacée tant qu'elle restera concentrée dans sa totalité sur une seule planète. Des catastrophes comme une collision avec un astéroïdeastéroïde sont parfaitement capables de nous détruire tous sans laisser un seul survivant. Lorsque nous aurons pu créer des colonies autonomes dans l'espace lointain, notre devenir sera assuré. Mais des conditions similaires à celles que nous connaissons sur Terre n'existant nulle part dans notre Système solaire, il nous faudra nécessairement rejoindre une planète extrasolaireplanète extrasolaire", a-t-il récemment déclaré en substance dans les colonnes du Daily Telegraph.
Parfaitement conscient que les systèmes de propulsion chimiques actuels des vaisseaux spatiaux ne permettraient pas d'entreprendre un tel voyage sinon en acceptant d'y consacrer quelques dizaines de millénaires, Stephen Hawking propose de développer l'idée de la déformation de l'espace qui permettrait, en théorie du moins, de se déplacer instantanément au point de destination quelle qu'en soit la distance. Cette théorie, dont l'étude n'en est qu'à peine à ses balbutiements, postule qu'un objet pourrait franchir des distances énormes en empruntant un raccourci entre deux points d'un espace courbe replié sur lui-même, ou en passant par un "trou de ver", sorte de vortexvortex spatio-temporel dont le concept reste actuellement confiné à la science-fiction... Mais n'a-t-on jamais constaté que si on laisse faire le temps, la réalité finit bien souvent par dépasser les concepts de science-fiction les plus débridés ?
Stephen Hawking avec l'appareil lui permettant de communiquer grâce à un ordinateur. © DAMTP, University of Cambridge
Malheureusement, nos moyens de déplacement risquent de rester encore longtemps soumis à la limite de la vitesse de la lumièrevitesse de la lumière, approximativement 300.000 Km/seconde, ce qui nous place l'étoile la plus proche à 4 années de voyage en excluant les phases d'accélération et de ralentissement à l'arrivée. Encore faut-il atteindre cette vitesse.
"Nous pouvons approcher la vitesse de la lumière en utilisant l'énergieénergie produite par l'annihilation de la matièrematière et de l'antimatièreantimatière", ajoute le professeur Hawking. "Ainsi, il sera possible de gagner l'astreastre le plus proche en six ans à peu près, mais pour l'équipage soumis aux effets de la théorie de la relativité, cette période paraîtra beaucoup plus courte".
TétraplégiqueTétraplégique depuis longtemps, s'exprimant au moyen d'un synthétiseur vocal spécialement construit pour lui, Stephen Hawking occupe le poste de "Lucasian professor of mathematics" à l'Université de Cambridge, celui-là même qui avait été occupé il y a trois siècles par Sir Isaac NewtonIsaac Newton. Spécialisé en CosmologieCosmologie, Relativité et en Gravitation quantiqueGravitation quantique, il est souvent considéré comme un des plus grands esprits de notre époque, parfois même comme le plus grand, toutes époques confondues.