Le Conseil de l’ESO vient de décider que son télescope géant de 42 mètres sera construit au Chili, sur le site de Cerro Armazones, un sommet de 3.060 mètres d’altitude situé à environ 20 kilomètres à vol d'oiseau de Paranal où se situe déjà le VLT. Le feu vert définitif à sa construction pourrait être donné fin 2010 en vue d’une première lumière en 2018.

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    Les conditions d'observation exceptionnelles du site chilien l'ont emportées sur la manne financière promise par l’Espagne qui proposait de financer le projet à hauteur de 25% si l'île de La Palma, aux Canaries était retenue. Avec près de 320 nuits claires par an, un taux d'humidité et une stabilité atmosphérique remarquables, le site de Cerro Armazones pouvait également se prévaloir d'autres atouts qui ont fait pencher la balance en sa faveur. Les coûts de sa constructionconstruction y seront plus bas que sur d'autres sites qui étaient en compétition et il offre la promesse d'importantes synergiessynergies avec d'autres instruments de ce gabarit de l'hémisphère sudhémisphère sud (Alma, SKA).

    Une image de synthèse de l'E-ELT (<em>European Extremely Large Telescope</em>), qui laisse deviner le miroir géant de 42 mètres, constitué de 906 segments. © ESO
    Une image de synthèse de l'E-ELT (European Extremely Large Telescope), qui laisse deviner le miroir géant de 42 mètres, constitué de 906 segments. © ESO

    « Le plus grand œilœil au monde »

    En attendant de voir l'E-ELT régler bon nombre de questions astronomiques, les décideurs de l'ESO et ses partenaires, au premier rang desquels figure le Chili qui fait don du site en échange d'un droit à utiliser l'instrument, vont devoir régler des questions tout aussi ardues liées à sa construction et son financement.

    Dans un premier temps, le Chili va faire le nécessaire pour créer une zone protégée de plus de 33.000 hectares de façon à protéger le site de toute pollution lumineusepollution lumineuse. Le feu vert définitif à sa construction devrait être donné à la fin de l'année.

    L'E-ELT « sera le plus grand œil au monde dirigé vers le ciel » et « nous permettra, peut-être, de révolutionner notre perception de l'Univers comme l'avait fait la lunette de GaliléeGalilée il y a 400 ans », a affirmé dans un communiqué Tim de Zeeuw, directeur de l'ESO.