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Fin octobre 2008, le Parlement a voté l'article 36 du projet de loi Grenelle 1, l'un des nombreux engagements énoncés au cours du Grenelle de l'Environnement. Cet article stipule que les émissions de lumière artificielle « de nature à présenter des dangers ou à causer un trouble excessif aux personnes, à la faunefaune, à la flore ou aux écosystèmesécosystèmes, entraînant un gaspillage énergétique ou empêchant l'observation du ciel nocturnenocturne » feront l'objet de mesures de préventionprévention, de suppression ou de limitation.
A l'origine de cet article dans le projet de loi, Nathalie Kosciusko-Morizet, la Secrétaire d'Etat chargée de l'écologieécologie rappelle qu'il ne s'agit pas forcément d'éclairer moins, mais surtout d'éclairer mieux.
L'éclairage public doit être repensé pour que chacun profite du spectacle céleste. © Jean-Baptiste Feldmann
Rallumer quelques étoiles pour les générations futures...
Ce ne sont pas les astronomesastronomes, amateurs ou professionnels, qui se plaindront de cette prise de conscience. A l'observatoire de Meudon, baigné chaque nuit par le halo jaunâtre du ciel de Paris, on évoque avec nostalgie la naissance de l'Observatoire 130 ans plus tôt sur un site alors reconnu pour la noirceur de ses nuits !
Aujourd'hui, de nombreuses études attestent du bien-fondé de telles mesures. Outre les effets néfastes qu'il entraîne sur la vie humaine, animale et végétale, l'éclairage artificiel abusif est également source de gaspillage énergétique et financier. Une meilleure gestion permettrait d'en diviser le coût par deux sans diminuer la sécurité.
Cet argument sonnant et trébuchant ne devrait pas laisser insensibles les élus, et permettra peut-être aux générations futures de redécouvrir le ciel étoilé depuis n'importe quel endroit.