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L'astéroïde qui a frappé la surface de la Lune le 11 septembre 2013 n'aurait certainement pas causé un spectacle aussi extraordinaire que celui de la météorite de Tcheliabinsk s'il était entré dans l'atmosphèreatmosphère de la Terre. Sa masse a en effet été estimée à environ 400 kgkg, alors que celle du membre de la famille des astéroïdes géocroiseurs de type Apollo devait être d'environ 7.000 à 10.000 tonnes.
L'impact a provoqué une forte émission lumineuse, clairement visible, indiquée par la flèche verte. © Jm Madiedo, YouTube
Mais l'énergie qu'il a libérée en creusant un cratère dans la mer des nuagesnuages (Mare Nubium en latin) en a fait l'impact le plus lumineux jamais capturé sur la Lune à ce jour. Il a été observé par au moins une personne, l'astronomeastronome Jose Maria Madiedo, justement à la recherche d'un tel événement avec le Moon Impacts Detection and Analysis System (Midas).
Un impact lunaire aussi brillant que l’étoile Polaire
Cet événement rare a peut-être été vu aussi par de nombreuses autres personnes sur Terre, car sa luminositéluminosité était comparable à celle de l'étoile Polaire. En outre, le flashflash de lumièrelumière a tout de même duré huit secondes, de sorte qu'il était visible à l'œilœil nu par un astronome amateur regardant la Lune le 11 septembre dernier.
Une reconstitution de l'événement du 11 septembre 2013. La majorité des images présentées sont de synthèse. © Jm Madiedo, YouTube
Avec des collègues, Jose Maria Madiedo vient de publier un article dans Monthly Notices of the Royal Astronomical Society (MNRAS) pour présenter les implications de ces observations. L'objet qui a atteint la surface de la Lune devait avoir une taille comprise entre 0,6 et 1,4 mètre. Le cratère qu'il a creusé en arrivant avec une vitessevitesse de 61.000 km/h a probablement un diamètre de 40 m, car on estime que l'énergie libérée était équivalente à celle d'une explosion de 15 tonnes de TNT.
Surveiller l'occurrence de tels impacts sur la Lune aide à évaluer la fréquencefréquence de ceux pouvant toucher la Terre. Il semble maintenant que des objets dont la taille est de l'ordre du mètre frappent notre planète au moins dix fois plus souvent qu'on le pensait autrefois. Heureusement, notre atmosphère constitue un bouclier plutôt efficace pour ce genre de géocroiseurs.