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Plus d'un an après son arrivée sur la planète Mars, le rover CuriosityCuriosity de la Nasa montre des signes de fatigue. Certaines de ces roues sont littéralement perforées ! Si cela n'empêche pas la bonne marche de l'engin sur Mars, c'est évidemment un sujet de préoccupation pour l'équipe au sol qui le pilote.
Si la Nasa s'attendait à ce que les roues se détériorent, elle est tout de même surprise de la vitesse à laquelle cela se produit. En cause, le terrain accidenté sur lequel roule le rover pour rejoindre la base du mont Sharp où les spécialistes de la Nasa ne pensaient pas trouver une densité aussi importante de rochers rugueux, certains avec des arrêtes assez vives. Cette situation pourrait contraindre la Nasa à changer la route de Curiosity et à l'amener sur un terrain moins accidenté, afin de minimiser les dommages futurs et ménager l'engin.
Avant de décider d'un itinéraire de remplacement pour Curiosity, la Nasa va examiner avec attention chaque roue du rover. Les roues ont été conçues pour rouler de façon normale même si elles sont cabossées ou ont des trous. Toute la difficulté est de déterminer dans quelle proportion ces dégradations pourraient être un frein à la locomotion de l'engin. © Nasa, JPL
Une année martienne à tenir pour les roues de Curiosity
Curiosity est équipé de six roues dont quatre peuvent pivoter. Elles sont en aluminiumaluminium durci et ont été conçues pour lui permettre de franchir des obstacles de 65 centimètres et de gravir des pentes de 45°. Bien que le cahier des charges exige que le rover puisse rouler 20 km pendant sa mission d'une année martienne (687 jours terrestres), les responsables de la mission ont toujours dit qu'ils souhaitaient qu'il fasse mieux.
Il serait dommage que le très bon bilan scientifique de Curiosity soit terni par des problèmes techniques. Curiosity, qui a déjà accompli son objectif principal avec la découverte d'une zone habitable favorable au développement de microbesmicrobes martiens, si tant est qu'ils aient existé. Il a également démontré que les conditions d'habitabilité de la planète ont perduré jusqu'à une période bien plus récente qu'on le pensait.