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Les découvertes de la science sont à la fois source de connaissances, de compréhension du monde et d'émerveillement fabuleux et elles permettent de guider nos choix. Merci à toute l'équipe de Futura-Sciences de nous faire partager cela. De nous alerter, de nous faire rêver, de nous permettre de transmettre ou simplement de piquer notre curiosité. Yann Arthus-Bertrand Novembre 2004
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Biographie
Né en 1946, Yann Arthus-Bertrand s'est toujours passionné pour le monde animal et les espaces naturels. À trente ans, il part au Kenya avec sa femme Anne étudier le comportement d'une famille de lionslions pendant trois ans. Très vite, il utilise l'appareil photo pour consigner ses observations et découvre sa vocation : le témoignage par l'image.
De retour en France en 1981, il publie un livre, Lions, et devient photographe de grand reportage. En 1991, il fonde Altitude, première agence de photographiephotographie aérienne dans le monde, et se tourne vers des séries de longue haleine, s'interrogeant sur le lien de l'homme à la nature sauvage ou domestiquée : La TerreTerre vue du ciel, Bestiaux, Chevaux, 365 Jours pour réfléchir à notre Terre... Il est aujourd'hui un militant convaincu du développement durabledéveloppement durable.
Ses photographies aériennes, indissociables des textes qui les accompagnent, invitent chacun à réfléchir à l'évolution de notre planète et au devenir de ses habitants. Un constat en images et en mots pour prendre conscience que nous sommes tous responsables, personnellement de l'avenir de notre Terre. Parce que chacun a un rôle à jouer, chacun a le pouvoir et le devoir d'agir et de se mobiliser. C'est pourquoi Yann Arthus-Bertrand a créé l'association GoodPlanet.org le 1er juillet 2005 et, pour limiter l'impact de ses propres activités sur le climatclimat, il a mis en place « Action CarboneCarbone ». En finançant des projets d'énergies renouvelablesénergies renouvelables, d'efficacité énergétique et de reforestation, Yann Arthus-Bertrand s'efforce de compenser les émissionsémissions de gaz à effet de serregaz à effet de serre engendrées par ses activités.
En 2006, il met en place l'opération « le Développement Durable, pourquoi ? » avec le Ministère de l'Education Nationale et le Ministère de l'Ecologie. Cette exposition pédagogique comprenant 22 posters illustrés par ses photographies aériennes a été mise gratuitement à disposition de toutes les établissements scolaires de France. En 2007 l'opération sera renouvelée et aura pour thème la biodiversitébiodiversité.
Aujourd'hui Yann Arthus-Bertrand est également considéré comme un militant écologiste en plus d'être un fabuleux photographe. C'est cet engagement qui lui vaut le 22 avril 2009 d'être nommé « Ambassadeur de bonne volonté » du Programme des Nations Unies pour l'EnvironnementProgramme des Nations Unies pour l'Environnement (PNUE).
Parallèlement, il est l'auteur de Vu du Ciel, une série documentaire télévisée dont chaque épisode explore une problématique écologique particulière. L'émission s'exporte actuellement dans 49 pays du monde. Fort de cette expérience télévisuelle, Yann Arthus-Bertrand réalise un long-métrage, HOME, sur l'état de notre planète. Ce film, sorti le 5 juin 2009 simultanément à la télévision, sur InternetInternet, en DVDDVD et au cinéma dans le monde entier, et le plus souvent gratuitement, a été vu par près de 600 millions de spectateurs dans plus de 100 pays.
En 2011, Yann Arthus-Bertrand a réalisé deux films courts pour les Nations-Unies, le premier pour l'année internationale des forêts et le second sur la désertificationdésertification, tous deux projetés lors des assemblées générales.
Cette même année, il crée Hope Production, société à but non lucratif. C'est au sein de cette société de production qu'il a réalisé avec Thierry Piantanida et Baptiste Rouget-Luchaire le film « La soif du monde », projeté en avant-première au 6ème forum mondial de l'eau et diffusé en prime time sur France 2 le 20 mars 2012.
Toujours au sein de Hope Production, Yann a réalisé avec Michael Pitiot le film « Planète OcéanPlanète Océan » qui a été présenté en avant-première en juin 2012 à Rio+20, lors du sommet mondial de l'Environnement des Nations Unies. Dans le même temps, la Fondation GoodPlanet a initié le « Programme Océan » destiné à sensibiliser le grand public à la préservation des écosystèmesécosystèmes marins. Au cœur de ce programme, la publication aux Editions de la Martinière de l'ouvrage « L'Homme et la mer », disponible en librairie le 18 octobre.
En mai 2017, il ouvre avec sa Fondation le premier lieu dédié à l'écologieécologie et à l'humanisme à Paris, Le Domaine de Longchamp situé au cœur du BoisBois de Boulogne. Le Domaine offre gratuitement un espace d'expérimentation fait d'œuvres engagées, de rencontres et de partage, pour vivre l'expérience d'une écologie généreuse. C'est cet engagement qui lui vaut d'être nommé en 2009 « Ambassadeur de bonne volonté » du Programme des Nations Unies pour l'Environnement.
Il commence alors la réalisation de plusieurs documentaires sur l'environnement et l'humanisme : Home en 2009, Planète Océan en coréalisation avec Michael Pitiot en 2011, La soif du monde en 2012, Human en 2015 et TerraTerra la même année.
Yann Arthus-Bertrand s'est lancé dans un nouveau défi en coréalisant avec Anastasia Mikova « Woman » qui a vu le jour le 4 mars 2020mars 2020. Ce film est entièrement consacré aux femmes du monde entier, a suscité plus de 3 ans de tournage, 60 pays visités, et des milliers d'interviews.
Son dernier documentaire, Legacy, notre héritage, réalisé à partir d'images d'archives est sorti début 2021.
Il travaille actuellement sur plusieurs nouveaux projets d'expositions photos ainsi que de films et documentaires, dont France, une histoire d'amour.
Tous les films produits par la structure HOPE sont à disposition gratuite des ONGs, des associations et des écoles dans le cadre de programmes d'éducation à l'environnement.
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métier
La photographie aérienne est l'une des plus compliquée à réaliser car bien des facteurs doivent être réunis pour obtenir la bonne image…
La préparation du reportage et le choix du lieu
1. Le choix des pays repose sur plusieurs critères, même si l'ambition de l'équipe est d'aller partout.
- Il y a les sites indispensables : Tchernobyl pour illustrer un désastre nucléaire ou l'Antarctique pour évoquer les réserves mondiales d'eau potable… Les endroits essentiels à photographier pour les messages qu'ils véhiculent.
- Les pays où l'on est invité et dont le survol est facilité de ce fait.
- Quand le pays est sélectionné, l'équipe prend contact avec les scientifiques sur place, achète des guides touristiques, des cartes aériennes, recense les relations sur place et décide des lieux intéressants à photographier.
2. Il faut ensuite obtenir une autorisation de vol. Or, toujours réglementée, la photo aérienne est, dans bien des pays, interdite et assimilée à de l'espionnage.
Après de nombreuses négociations avec les services administratifs concernés (l'armée le plus souvent), un dossier est monté. Cela prend plusieurs mois pour survoler Paris par exemple, pour la Chine, voilà 4 ans que l'équipe essaie d'avoir l'accord des autorités…
Il est souvent convenu d'embarquer en vol un militaire, et les films seront longuement visés avant d'être restitués.
3. Il faut également trouver un appareil pour voler. Pour l'Europe, l'équipe dispose aujourd'hui de son propre hélicoptère. Mais dans certains pays, il n'y a pas du tout d'hélicoptère ou d'avion à ailes hautes. Il faut en faire amener un sur place ou, à l'occasion, opter pour l'ULM ou le parachute ascensionnel, ce que l'on trouve en somme, faute de matériel plus adéquat.
Par ailleurs, les reportages aériens sont souvent couplés avec un travail de portrait, ou plus récemment de reportage vidéo. Cette approche permet, d'une part, d'utiliser au mieux le temps, l'argent et l'énergie investis par l'équipe et, d'autre part d'aller à la rencontre des gens, ce que la photo aérienne par nature, ne permet que dans une faible mesure.
4. De bonnes conditions météorologiques sont en outre déterminantes. Plus on photographie de loin, plus le temps doit être clair. On peut ainsi attendre plusieurs jours l'éclaircie qui permettra de réaliser les prises de vue.
5. Enfin, il faut réunir les fonds qui permettent de réaliser ces photos aériennes. Une heure d'hélicoptère coûte cher et la recherche de partenaires institutionnels ou privés, qui se passionnent pour le travail de l'équipe et financent le projet, demeure nécessaire. Les droits d'auteur touchés par Y.A.B. offrent néanmoins aujourd'hui plus de libertés à l'équipe.
Le travail en vol
Les photos de « La Terre vue du ciel » sont prises entre 2000 m et 20 m, une proximité que permet l'hélicoptère et qui tranche avec les photos aériennes réalisées par le passé depuis un avion. De plus, l'hélicoptère permet une finesse d'approche sans équivalent.
Pouvoir s'appuyer sur un bon pilote, familier de la localité en question si possible, est indispensable. C'est lui qui vous emmène au bon endroit, vous fait découvrir parfois un point de vue remarquable. Lui aussi qui vous positione précisément au-dessus de votre objectif. Son rôle de médiateur entre le photographe et son sujet est essentiel.
À bord de l'hélicoptère, l'assistant a également un rôle clé. C'est à lui qu'appartient de tenir le carnet de vol où figurent toutes les coordonnées GPS des lieux photographiés (ses coordonnées géographiques précises) afin qu'en revenant dans quelques années, un scientifique ou un autre photographe puisse en constater l'évolution. Il doit aussi s'occuper des 8 boîtiers équipés de différents objectifs et les tendre à bon escient à Y.A.B., installé à la porte de l'hélicoptère.
C'est aussi lui qui se retrouvera quelquefois déposé au milieu de nulle part, vêtu d'un anorak rouge, pour donner l'échelle humaine à des clichés parfois à la limite de l'abstraction, tant la photo aérienne ressemble parfois à la photo au microscope.
Le traitement des photos
De retour sur la terre ferme, il reste encore beaucoup à faire avant que les photos rejoignent le fond documentaire. Après la mise sous planches, Il faut refaire tout le plan de vol pour que chaque photo soit clairement indentifiée par ses coordonnées GPS… mais aussi par un descriptif plus parlant du lieu, noté sur le carnet de vol, et repéré très précisément sur les cartes. Puis il faut les classer, les sélectionner, les numériser, et enfin, les archiver. Aujourd'hui, cette banque d'image compte quelques 300 000 vues issues de plus d'une centaine de pays.
La rédaction des légendes
Photos et légendes sont indissociables. Qu'il s'agisse d'une exposition, d'un cahier d'écolier ou même d'un puzzle, l'équipe veille à ce qu'aucune utilisation des photos de La Terre vue du ciel ne soit faite sans la légende qui lui donne son sens.
Actuellement, toutes les légendes sont rédigées et régulièrement actualisées par Isabelle DELANNOY, ingénieur agronome spécialisée dans les problématiques de développement durable. Elle est parfois secondée, en période de travail accru (sortie de livre, exposition…) par une équipe de journalistes spécialisés externes.
D'autre part, de plus en plus souvent dans les livres de Y.A.B., des textes sur le développement durable viennent compléter les légendes. Rédigés par des spécialistes de stature internationale, ces textes permettent de sensibiliser plus en profondeur le grand public à des enjeux qui n'ont pas toujours la visibilité qu'ils méritent.
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