Pour qui veut limiter les impacts de la pollution atmosphérique, il s'avère important d'en évaluer les émissions et les retombées. Un outil complémentaire des mesures physico-chimiques consiste à utiliser des organismes vivants sensibles comme les lichens.

Depuis l'accélération des activités humaines (industrie, transport, bâtiment) durant ces derniers siècles, la pollution environnementale est devenue l'un des problèmes majeurs auxquels les humains doivent faire face. Pour ce faire, il est nécessaire d'évaluer les émissions et les dépôts atmosphériques, et de connaître leurs effets sur les écosystèmes et la santé humaine. L'utilisation d'organismes sensibles aux polluants atmosphériques, comme les lichens, les mousses ou le tabac, pallie l'absence de marqueurs pertinents tout en complétant les mesures physico-chimiques : on parle de biosurveillance.

Les lichens élaborent de magnifiques compositions sur les troncs des arbres. © Yannick Agnan - Tous droits réservés
Les lichens élaborent de magnifiques compositions sur les troncs des arbres. © Yannick Agnan - Tous droits réservés

Les lichens : un champignon et une algue

Les lichens sont des organismes symbiotiques constitués d'un champignon et d'une algue. Ces deux partenaires sont indispensables l'un à l'autre. Constituant près de 20.000 espèces sur Terre, ils peuvent coloniser tout type de milieux (par exemple le sol, les roches ou les arbres) et former de magnifiques compositions sur les roches et les troncs d'arbres.

Leurs caractéristiques biologiques les rendent fortement dépendant de l'atmosphère. Ils sont donc soumis aux polluants atmosphériques et sont susceptibles de disparaître dans les environnements trop impactés. Cela nous permet de les utiliser comme témoins de la qualité de l'air. Plusieurs approches ont été développées selon l'échelle étudiée.