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Les ravages de la déforestation
Dans les catastrophes écologiques du siècle, la déforestationdéforestation massive arrive en bonne position et les forêts boréalesforêts boréales ne sont malheureusement pas épargnées.
La Colombie-Britannique, province canadienne sublime située à la frontière Sud de l'Alaska, en est un triste exemple. Norman en sait quelque chose, lui qui a dû changer de territoire à deux reprises. En effet, les coupes à blanc réalisées dans des endroits de plus en plus reculés ont des conséquences très fâcheuses pour l'environnement.
© Eric Travers / Gamma
Dans un premier temps, les compagnies forestières tracent des routes qui, même l'abattage et le débardage finis, permettent d'atteindre ces lieux jusque là préservés puisque difficiles d'accès. Sans compter qu'elles laissent bien souvent derrière elles des baraquements et autres constructionsconstructions de fortune bâtis à la hâte pour les ouvriers et les bûcherons, et qui ne sont pas démontés car cela représente un coût inutile.
Autant de plaies qui défigurent des endroits jadis féeriques. Bien souvent, ces terres appartenaient à des trappeurs comme Norman ou à des Indiens qui avaient un droit de pêchepêche et de chasse, qu'ils demanderont à exercer plus loin moyennant dédommagement. Cela recule d'autant les sanctuaires où les animaux parviennent à vivre en toute tranquillité car, à la limite de ces endroits dévastés, guides de chasse et de pêche qui travaillent pour de riches clients venus de la planète entière coloniseront de nouveaux territoires.
L'Homme crée le déséquilibre
Mais la conséquence la plus directe est sans aucun doute la destruction de tout un écosystème.
Dans les coupes où rien n'est replanté, les arbustes et autres baies colonisent le sol. Grâce à cette abondance de nourriture, on va assister dans quelques années à une belle augmentation de la population d'ours noirsours noirs qui fera reculer d'autres espècesespèces, entraînant inévitablement un déséquilibre dans la chaîne alimentairechaîne alimentaire tout entière.
Ainsi, il arrive fréquemment que les ours noirs, en surpopulation, posent de gros problèmes dans les villes. Durant le seul été 1994, plus de deux cents d'entre eux ont été abattus par la police dans les rues de Prince George ! Ils s'attaquaient aux poubelles, tuaient des chienschiens, entraient dans les jardins : une véritable invasion...
Dans d'autres cas, des plantations seront effectivement planifiées, mais l'homme ne replante jamais à l'identique ce qu'il a détruit. Souvent, une seule essence est privilégiée, appauvrissant le sol. Le biotopebiotope définitivement bouleversé n'accueillera plus jamais les espèces animales qui ne peuvent survivre sans cette diversité, car il est ainsi fait qu'une vie se nourrit d'autres vies.