Du 31 octobre au 3 novembre, on se rassasiera d'images de mer au palais des congrès du parc Chanot, à Marseille, pour le 40e Festival mondial de l'image sous-marine. Unique en son genre, référence mondiale, cette compétition réunit les meilleurs cinéastes et photographes de la mer et donne l'occasion d'admirer des images fabuleuses, qui sont aussi des exploits techniques. Pour ses 40 ans, cette édition fera la part belle à l'archéologie et aux aires marines protégées. Découvrez avec nous ce qui attend les visiteurs, et les autres, ceux du site du festival et ceux de Futura-Sciences.

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    Un jour, en 1973, un moniteurmoniteur de plongée, Daniel Mercier, initiateur des « Guides de la mer », organisa à Antibes une compétition internationale de photographiesphotographies et de films sous-marins. La première édition, en 1974, fut un succès et aujourd'hui, le Festival mondial de l’image sous-marine, installé à Marseille, est toujours le seul événement de ce genre. « On vient des cinq continents », résume Philippe Valette, le directeur de cette 40e édition, qui est aussi le directeur de Nausicaa, à Boulogne-sur-Mer.

    Le plateau réuni au parc Chanot est impressionnant, avec plus de 150 films et près d'un demi-millier de photographies en compétition. Le public peut voir les films, visiter les galeries de photographies ou parcourir les stands où sont exposés du matériel de plongée ou des voyages. Les organisateurs attendent 10.000 visiteurs. Se prépare également une exposition sur les aires marines protégées, qui viendra juste après le 3e congrès international consacré à ce sujet, qui s'est tenu à Marseille du 21 au 27 octobre.

    L'une des images en compétition : une crevette nettoyeuse surprise pendant son travail dans la bouche d'une murène. © Luc Eeckhaut

    L'une des images en compétition : une crevette nettoyeuse surprise pendant son travail dans la bouche d'une murène. © Luc Eeckhaut

    Des images sous-marines pour un festival d'archéologie

    Cette année, pour la première fois, le festival s'ouvre à l'archéologie sous-marine, grâce à Michel L'Hour, conservateur général du patrimoine et directeur du Drassm (Département des recherches archéologiques subaquatiques et sous-marines). « Il y aura un champ de fouilles reconstitué, annonce Philippe Valette, et une quinzaine de films seront en concours sur ce thème. » Les visiteurs pourront ainsi voir ou revoir Opération LuneLune, l'épave cachée du Roi-SoleilSoleil, documentaire diffusé en juin dernier sur la chaîne Arte pour relater l'exceptionnel chantier archéologique sur l'épave de la frégate La Lune, par 90 m de fond.

    Les visiteurs découvriront des images jamais vues, photographiées... dans les ports commerciaux de Marseille, des endroits complètement interdits aux plongeurs. « Ce sont des zones extrêmement surveillées », explique à Futura-Sciences l'auteur de ces images, qui n'est autre que Laurent Ballesta, plongeur, biologiste et aventurier, plusieurs fois coéquipier de Nicolas HulotNicolas Hulot. « Il est étonnant de voir la vie qui se maintient dans ces endroits. De nombreuses espèces s'y trouvent, mais pas dans les mêmes proportions qu'au large. » Laurent Ballesta présentera également un film sur une aventure extraordinaire : l'observation, en plongée et pour la deuxième fois, de cœlacanthes dans leur milieu naturel, c'est-à-dire à plus de 100 mètres de profondeur. Mais cela, nous vous le raconterons en détail dans un autre article !

    Une image touchante prise dans un récif, récompensée par une médaille d'or durant l'édition 2012 du Festival mondial de l'image sous-marine. © Uwe Schmolke

    Une image touchante prise dans un récif, récompensée par une médaille d'or durant l'édition 2012 du Festival mondial de l'image sous-marine. © Uwe Schmolke

    Apprivoiser l'océan

    Le public sera invité à aller bien plus loin encore jeudi 31 octobre, lors de la soirée inaugurale. Hubert ReevesHubert Reeves viendra présenter son film, L'Univers au fil de l'eau, qui raconte la belle histoire de la moléculemolécule magique H2O, et son rôle dans l'apparition de la vie sur Terre, sans oublier les responsabilités de sa gestion par l'humanité. Il y aura aussi des forums, notamment celui du réseau Blue Society, intitulé « La mer, un océan d'opportunités, plongée dans les industries qui transforment le monde », le 1er novembre (de 14 h 30 à 16 h 00). Il réunira des entreprises impliquées dans l'exploitation des ressources marines, ainsi que l'Ifremer avec le projet Vasco, pour la bioremédiation du CO2 industriel par des microalgues marines.

    Il y aura donc beaucoup à voir pour les amoureux de la mer qui pourront se rendre à Marseille. Les autres suivront l'affaire sur le site Web du festival, mais aussi sur Futura-Sciences, car nous reparlerons de cet événement.