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Sur le site internet Earth, on peut étudier la répartition des vents, comme dans le système dépressionnaire qui menace actuellement la France. © Capture d'écran, http://earth.nullschool.net/
De l'aviateur au béotien en passant par le marin, beaucoup trouveront un intérêt à ce nouveau site internetinternet interactifinteractif. Nommé Earth (Terre en français), il fournit à l'échelle mondiale les données du vent en temps réel et est actualisé toutes les trois heures. Avec quelques clics, l'internaute peut se promener dans toutes les régions du monde et étudier les données passées, actuelles ou les prévisions concernant la circulation atmosphérique.
En cliquant sur le mot Earth, en bas de la page, l'internaute se voit proposer différentes options. D'abord, il peut choisir d'afficher l'heure locale (il donne l'heure du pays où l'internaute se trouve) ou l'heure UTCUTC. Ensuite, il peut choisir d'afficher les données disponibles pour différentes surfaces isobares : 1.000, 850, 700, 500, 250, 70 et 10 hPa. Chacune d'entre elles correspond à des conditions particulières.
Le 20 décembre 2013, l'océan Indien, deux phénomènes cycloniques se sont formés. Sur le site internet Earth, on observe très bien les systèmes dépressionnaires. On peut choisir différentes surfaces isobares et jauger l'étendue verticale de la dépression. © Capture d'écran, earth.nullschool.net
Les différentes couches de l'atmosphère représentées
Les 1.000 hPa caractérisent les conditions à une altitude d'environ 100 m. En choisissant cette surface, on obtient les données du vent de surface. Les isobares 850 hPa et 700 hPa se trouvent respectivement en moyenne à 1.500 et 3.500 m d'altitude. Elles caractérisent les frontières de la couche limite planétaire. Cette dernière est très importante, car c'est la zone où le frottement de l'airair devient nul, le vent s'accélère et s'approxime au vent géostrophique. Dans cette couche, l'atmosphère est influencée par le sol, et répond à l'échelle synoptique. Elle est primordiale pour la prévision météorologique.
Les vents à 500 hPa, soit environ 5.000 m d'altitude, donnent des informations sur les mouvementsmouvements atmosphériques de grande échelle tandis qu'à 250 hPa, on peut observer les courants-jets, ces vents forts à la limite de la troposphèretroposphère. Les avions les utilisent parfois pour se déplacer plus rapidement. Les surfaces 70 et 10 hPa concernent respectivement la limite avec la stratosphèrestratosphère à 17,5 km de haut et la stratosphère à 26,5 km. Avec ce panel de surfaces isobares, l'internaute peut donc observer les systèmes dépressionnaires, la circulation atmosphériquecirculation atmosphérique générale ou les courants-jets, et se faire au moins une idée de la redistribution de l'énergieénergie disponible sur Terre.
À chacun sa météo
Cette projection du vent est basée sur les données des National Centers for Environmental Prediction (Ncep), issues du centre de recherche atmosphérique américain le NCar. Ce sont des réanalyses, c'est-à-dire qu'elles génèrent un jeu de données à partir des observations disponibles, sur une longue échelle de temps. Les prévisions sont calculées avec le Global Forecast System (GFS), c'est un modèle de prévision utilisé par le National Weather Service des États-Unis. C'est l'équivalent du modèle Méso-NH que MétéoMétéo-France utilise pour prévoir le temps de demain.
Passionné de météo ou simplement curieux, ce site internet devrait en intéresser plus d'un. Il est ludique, mais nécessite de passer un peu de temps. Il offre tout un panel de vues différentes, le zoom sur une région est tout à fait possible, on peut par exemple observer très clairement la dépression qui touche actuellement le Royaume-Uni mais qui pourrait devenir explosive et rendre le temps de Noël en France très menaçant.