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Les bois toxiques, traités à la créosote, devraient disparaître progressivement de nos jardins. © JMPhoto / Fotolia
Des bois traités à la créosote ou aux sels de cuivrecuivre-chrome-arsenicarsenic (CCA) se retrouvent chez les particuliers - le plus souvent utilisés pour des meubles de jardin ou des terrassesterrasses - sans qu'ils soient informés de ces dangereuses caractéristiques.
Afin d'éviter l'acquisition de ces bois dont la toxicitétoxicité potentielle est avérée, la secrétaire d'Etat chargée de l'Ecologie, Chantal Jouanno, a signé hier une charte qui pose les conditions d'une meilleure traçabilité des bois. C'est à ses yeuxyeux, la mise en œuvre « concrète d'un axe fort du Grenelle Environnement : la gestion des déchets. ».
La créosotecréosote, déclarée cancérigène par le Centre international de Recherche sur le Cancer (Circ), mais aussi les CCA sont régulièrement utilisés pour protéger les poteaux utilisés pour l'édification des réseaux électriques ou de télécommunications, et pour fabriquer des traverses de chemin de ferfer. Chaque année, 80 000 tonnes de bois traités usagés sont ainsi retirées des réseaux d'infrastructures de divers opérateurs. Une fois déclarés hors services, ces bois étaient donnés ou revendus, à des particuliers ou des entreprises. Leur traçabilité devenait alors difficile.
« On a observé que les bois traités s'immiscent de plus en plus dans les jardins, les terrasses, autour des piscines... » explique Jacky Bonnemains, président de l'association Robin des bois. Pour suivre et éliminer ces déchets de façon optimale :
- Le Réseau ferré de France (RFF) s'est engagé à s'interdire de mettre - directement ou indirectement - sur le marché de l'occasion, les bois traités usagés tant qu'une procédure de traçabilité fiable ne pourra être mise en œuvre ;
- France Télécom et Électricité Réseau Distribution France (ERDF) se sont engagés à diriger l'ensemble de leurs bois traités vers des filières de traitement thermique ;
- La Fédération nationale des Collectivités concédantes et Régies (FNCCR) s'est elle aussi engagée à promouvoir auprès de ses adhérents les pratiques visant à orienter massivement les bois traités usagés vers des installations de traitement de déchets
Pour aller plus loin, consultez le rapport de l'Institut national de Recherche et de Sécurité (INRS) sur les produits de traitement du bois, composition, dangers et mesures de prévention.