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L'ouragan Irène n'a pas atteint la violence initialement prévue. Après avoir épargné New York, il se dirige decrescendo vers le Canada. © Nasa
- À lire, notre dossier complet sur les cyclones
L'ouragan Irène, qui frappe actuellement la côte est de l'Amérique du Nord, n'a finalement pas eu l'impact dévastateur que les services météorologiques avaient prévu et n'a pas provoqué énormément de dégâts à New York, selon les premières informations. Michael Bloomberg, maire de la ville, se réjouissait de ne pouvoir recenser ni mort ni blessé.
En dehors de la ville en revanche, depuis que l'ouragan est arrivé sur les côtes de la Caroline du Nord le 27 août, on décompte pour l'instant 18 morts, plusieurs milliers de foyers sans électricité (62.000 à Brooklyn, ville voisine de New York), des centaines d'arbres endommagés et des dégâts matériels importants, comme en témoigne la première vidéo. Ceux-ci devraient d'ailleurs coûter des milliards de dollars de réparation.
L'ouragan Irène rétrogradé
Actuellement, l'ouragan sévit dans le nord des États-Unis, sur l'État du Maine et entre au Canada (par le Québec) où environ 200.000 foyers sont d'ores et déjà privés d'électricité (il est possible de voir le déplacement de l'ouragan en temps réel sur le site du New York Times et la vidéo ci-dessous montre l'évolution de l'ouragan par satellite).
Évolution de l'ouragan Irène, du 19 au 27 août 2011. © NOAA, YouTube
À titre de comparaison, l'ouragan Katrina qui avait frappé les côtes de la Louisiane en 2005, alors qu'il était en catégorie 3, et dont les vents les plus violents soufflaient à 280 km/h, avait causé la mort de plus de 1.800 Américains. Près de 150.000 sinistrés avaient été recensés et hébergés dans des centres d'accueil.
Depuis hier après-midi, Irène a été déclassé, passant d'ouragan de catégorie 1 à tempête tropicale, sur l'échelle dite de Saffir-Simpson, des noms de deux scientifiques du National Hurricane Center (NHC), échelle qui comporte 7 catégories : dépression tropicale, tempête tropicale puis ouragans, classés de 1 à 5. Ce classement dépend notamment de la vitessevitesse des vents, de l'onde de tempête (rehaussement de la mer dû à la tempête) et des dégâts causés par le phénomène (voir l'animation à la fin de l'article).
Les dégâts matériels provoqués par Irène aux États-Unis. © mobilady, YouTube
Les vents ont en effet fortement diminué puisque de 195 km/h quand l'ouragan était à son maximum - ouragan de catégorie 3 - le 24 août au large des côtes cubaines, Irène ne souffle maintenant qu'à 85 km/h environ, épargnant ainsi l'État de New York.
Formation des cyclones : un concours de circonstances
Ce sont les vents les plus forts qui sont pris en compte pour classer les ouragans au sein des différentes catégories. Ils se situent juste autour de l'œilœil du cyclone, qui est une zone de calme. Celui-ci ne se forme d'ailleurs que quand les vents dépassent 117 km/h environ (vitesse à partir de laquelle on parle d'ouragan).
Formation des cyclones et échelle de Saffir-Simpson des catégories d'ouragan. © ide.fr
C'est la période de juillet à octobre qui est particulièrement propice à la formation d’ouragans. Celle-ci ne peut avoir lieu qu'au-dessus de l'océan puisqu'elle tire son énergieénergie de l'évaporation de l'eau qui doit être chaude (26 °C et plus) et en grande quantité (sur environ 50 mètres d'épaisseur). La rotation de la Terre donne son mouvementmouvement à l'ouragan. Ainsi, ils ne peuvent pas se former autour de l'équateuréquateur.
Le NHC et la NOAA (National Oceanic and Atmospheric AdministrationNational Oceanic and Atmospheric Administration) avaient prévu que 2011 serait une année au-dessus de la normale, avec environ seize tempêtes tropicales, neuf ouragans de catégories 1 et 2 et quatre ouragans majeurs (catégories 3 à 5), soit 29 événements pour une saisonsaison qui s'étale en gros de juin à novembre. Irène est le neuvième phénomène climatique nommé (ouragan ou tempête tropicale) de la saison qui a débuté avec Arlène, fin juin 2011. Mais c'est le premier ouragan, ce qui laisse envisager, si les prévisions sont justes, une saison encore bien chargée...