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Evolution de Mars en un peu plus de deux mois, sous l'action de la tempête globale de 2001. Image Hubble Space Telescope.
Selon Steven Squyres, de l'université de Cornell et directeur des opérations de recherche au moyen des robotsrobots Spirit et OpportunityOpportunity, cette tempêtetempête est suivie depuis maintenant six jours. Si son diamètre n'est pas exactement connu, il atteint tout de même plusieurs milliers de kilomètres. D'après les scientifiques, l'assombrissement provoqué par son passage ne devrait pas avoir de conséquence sur les deux engins au sol, car leurs panneaux solaires avaient été récemment nettoyés par le ventvent et continuent de l'être, ce qui leur a permis de recharger leurs batteries à fond.
Ainsi Opportunity se trouve actuellement au bord des remparts du cratère Victoria, et ses moteurs ont été très peu sollicités durant ces dernières semaines, précisément pour emmagasiner le plus d'énergie électrique possible dans ses batteries (qui fonctionnent depuis trois ans) en prévision de son entrée dans l'énorme cuvette.
L'étendue de la tempête est telle que plusieurs astronomesastronomes amateurs ont réussi à l'observer au moyen de leurs propres instruments, le premier ayant été Paul Maxson de PhoenixPhoenix, Arizona. De tels évènements ne sont pas rares sur Mars, même s'il est exceptionnel qu'ils dépassent des limites régionales. Cependant on a déjà observé par le passé de tels ouragansouragans s'étendre sur plus de la moitié du globe martien, ou même le recouvrir complètement comme cela s'est produit en 2001.
Selon les données transmises depuis l'orbite par la sonde Mars Reconnaissance Orbiter, le nuagenuage de poussière se trouve actuellement à environ 900 kilomètres d'Opportunity, qui ne peut encore l'apercevoir. Mais sa trajectoire reste imprévisible, faute d'observations en suffisance.
"Si l'intensité de la tempête continue de progresser, cela pourrait nous contraindre à stopper nos activités en surface", déclare Squyres, qui précise que cela pourrait aussi faire abandonner l'idée de pénétrer à l'intérieur du cratère Victoria. "Mais la conséquence des vents qui balayent actuellement la région est que la poussière ne reste pas en place et ne s'accumule pas sur les panneaux solaires, garantissant toujours l'approvisionnement en énergie", poursuit-il.