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La cordillère des Andes, longue de 7.100 km et s'étendant sur 7 pays, abrite une biodiversité extrêmement riche. © Andy Hares, Flickr, cc by nc sa 2.0
Le bassin ando-amazonien qui s'étend sur une partie du Pérou et de la Bolivie, à la base des Andes, est une des régions les plus riches du monde en biodiversité, avec de nombreuses espèces endémiques. Une importante équipe de scientifiques d'Amérique du Nord et du Sud a recensé la biodiversité de ce bassin. Les résultats ont ensuite été cartographiés, permettant finalement de réaliser un état des lieux.
C'est en récupérant et analysant les données provenant 7.184 enregistrements (recensements antérieurs, herbariums, etc.) et en s'appuyant sur des images satellite que les scientifiques ont pu établir une cartograhie précise. Les travaux, rapportés dans BMC Ecology, ont ainsi porté sur 435 espèces de plantes endémiquesendémiques et 347 espèces de vertébrés, également spécifiques de la région.
Environ 800 espèces endémiques sur la zone étudiée
Et les résultats montrent une certaine homogénéité dans la distribution des différents groupes. Par exemple, les chercheurs ont trouvé que les mammifères et les oiseaux étaient répartis le long d'une bande sur le flanc est de la cordillère des Andes, entre 2.500 et 3.000 mètres au-dessus du niveau de la mer.
Dans la zone étudiée, les espaces protégés (en gris clair) ne recouvrent que très peu les zones irremplaçables (en violet) ou les centres d'endémisme (en orange). © Swenson et al. 2012, BMC Ecology - adaptation Futura-Sciences
Quant aux amphibiens, ils sont davantage présents entre 1.000 et 1.500 mètres, au sud du Pérou et au nord de la Bolivie. Concernant les plantes, il n'existe pas de schéma aussi défini. La répartition varie davantage en fonction des taxonstaxons.
Une protection faible pour une biodiversité riche
L'observation montre donc une biodiversité très riche mais également mal protégée, voire pas du tout. Pour mesurer la capacité de résistancerésistance des écosystèmesécosystèmes, les chercheurs ont défini ce qu'ils appellent des zones « irremplaçables ». Elles correspondent à des sites où le nombre d'espèces ayant une aire de répartitionaire de répartition peu étendue (contenue dans la zone) est très élevé. Elles sont qualifiées d'irremplaçables car leur suppression mènerait à l'extinction de nombreuses espèces.
Problème : seulement 20 % de ces zones irremplaçables sont protégés. Et le pourcentage est identique dans les régions à fort taux d'endémismeendémisme. Pire, environ un tiers des espèces endémiques étudiées sont absentes des zones protégées. Une tendance qu'il est nécessaire d'inverser rapidement, d'après les chercheurs. Sinon, ces espaces pourraient bien être exploités et fragilisés par diverses industrie : extraction d'hydrocarburehydrocarbure, mines d'or, agricultureagriculture, constructionconstruction de routes, etc.
Ce recensement à grande échelle est le plus abouti sur la région et a permis aux scientifiques de mettre en évidence des espaces fragiles qui nécessitent une protection. Mais selon eux, l'analyse de la biodiversité des Andes a maintenant besoin d'être effectuée à plus petite échelle afin de préciser les découvertes réalisées.