au sommaire
Photo 1 - d'épis de blé sauvage dont l'épillet est en train de se disséminerPhoto 2 - A gauche épi de blé domestique (indéhiscent), à droite épi de blé sauvage dont l'épillet est en train de se disséminer.© George Willcox
La culture préhistorique du blé sauvage dans le Croissant Fertile a amené une sélection de variétés ayant des épis indéhiscentsindéhiscents (1) qui sont devenus nos blés domestiques. Les deux auteurs ont examiné des restes carbonisés de blé prélevés sur plusieurs sites archéologiques du Proche Orient afin de savoir s'ils étaient déhiscents (sauvages) ou indéhiscents (domestiques). À partir de ces restes, ils ont démontré que dans les champs de l'époque, il y a 9250 ans, les récoltes étaient composées de blé sauvage mais également d'autres variétés domestiques. Entre 9250 et 7500 ans, les variétés domestiques augmentent progressivement mais sont lentes à s'établir, les variétés sauvages restant encore compétitives. Cette lenteur implique que le blé sauvage a été cultivé longtemps sans être transformé.
En s'appuyant sur d'autres indices, notamment la présence des adventices (2), les auteurs proposent une origine de l'agricultureagriculture s'effectuant plus tôt que les estimations antérieures ne l'envisageaient et pouvant être datée peu de temps après la sédentarisation des chasseurs cueilleurs, c'est-à-dire entre 12 000 et 10 500 ans.
Notes :
(1) Qui ne s'ouvre pas spontanément à l'époque de la maturité.
(2) Mauvaise herbe qui colonise les cultures céréalières.
Contacts :
Chercheur
George Willcox
TT 04 75 89 80 24
[email protected]
Presse
Delphine Kaczmarek
T 01 44 96 51 37
[email protected]