Au moins 1.500 morts et près de quatre millions de réfugiés : le bilan des inondations catastrophiques au Pakistan, les pires depuis 80 ans, ne cesse de s'alourdir tandis que l'eau déborde aussi dans le sud du pays. Les classiques dégâts colatéraux, eux, ont déjà commencé : manque d'eau potable, famine et crise sanitaire.

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    Après près d'une semaine de pluies diluviennes, deux jours de répit et un nouvel épisode de pluies intenses, le Pakistan vit des heures dramatiques. Aux victimes directes des inondations s'ajoutent maintenant celles de la faim, de la soif - on manque d'eau potable après une inondation, parce que les puits sont inondés - et de maladies infectieuses, comme le choléracholéra, qui a fait son apparition.

    La fuite des habitants mais aussi les secours sont entravés par la submersion des routes, la rupture des ponts et des lignes électriques ou la destruction des réseaux de télécommunication.


    Les inondations ont dévasté toute une partie du pays, comme le montre ce reportage (en anglais). © The Times of Earth News

    Une aide alimentaire bientôt indispensable

    Dans ce pays situé au pied de l'Himalaya (le K2, deuxième sommet de la planète, avec 8.611 mètres, se trouve dans l'un de ses massifs, le Karakorum), les crues viennent de la montagne. L'Indus, énorme fleuve, vient du Tibet et coule au milieu du Pakistan en direction du sud-ouest pour se jeter dans la mer d'Omanmer d'Oman.

    Les précipitations dantesques (les plus fortes depuis 80 ans) en ont grossi le cours en amont et la vaguevague poursuit sa route vers le sud. Les inondations touchent désormais la province du Punjab (à l'est), la région la plus peuplée, et, au sud, le Balouchistan et le Sindh.

    De larges étendues agricoles, champs et prairies d'élevage, sont désormais  submergées. Après le problème des réfugiés viendra donc celui de l'approvisionnement en nourriture. Selon le Programme alimentaire mondial (organisme de l'ONU), 1,8 million de personnes auront rapidement besoin d'une aide alimentaire dans la province de Khyber-Pakhtunkhwa (au nord du pays).

    L'aide internationale s'organise, par le déblocage de crédits, l'envoi d'aide humanitaire mais aussi la coordinaion des moyens spatiaux d'observation grâce au programme Space and Major Disasters ou à l'Unosat (Unitar's Operational Satellite ApplicationsApplications Programme), un organisme dépendant de l'ONU.