Dans un rapport publié mercredi 8 juillet concernant la sécurité des piscines privées, deux parlementaires indiquent que les dispositifs de sécurité sont installés de "manière incorrecte" ou ne sont pas activités lorsqu'il est nécessaire de le faire. Ce rapport intervient quatre jours après le décès de jumeaux dans une piscine familiale à Clermont-Ferrand.
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Les dispositifs de sécurité ne préviennent pas toutes les noyades et ne se substituent pas à la surveillance. Crédits DR.
Même s'ils semblent satisfaisants, les dispositifs de sécurité anti-noyade posent certains problèmes aux utilisateurs quant à leur installation.
Selon les données de la Fédération des professionnels de la piscine publiées dans ce rapport, le nombre de décès d'enfants de moins de 6 ans en piscines extérieures enterrées a baissé depuis 2003, passant de 25 à 6 en 2008.
En moyenne, la moitié de ces décès se sont produits lors de la baignade. Dans la moitié des autres cas, un dispositif de sécurité était bien présent. Toutefois, la bâche était mal installée ou inadaptée, la barrière mal refermée ou franchie, l'alarme était non-activée ou présentait des dysfonctionnements.
La loi du 3 janvier 2003 relative à la sécurité des piscines obligent les propriétaires d'équiper leur bassin d'un dispositif anti-noyade normalisé. Néanmoins, ce rapport note que "les normes ne sont pas accessibles facilement au grand public". Leur accès sur InternetInternet est d'une part payant, et "les informations qu'elles contiennent sont destinées aux professionnels" d'autre part.
En outre, Lionnel Luca et Pascal Deguilhem, les parlementaires auteurs de ce rapport, préviennent que, même si ces dispositifs "offrent un supplément de sécurité", ceux-ci ne préviennent pas toutes les noyades et ne se substituent pas à la surveillance. Les députés ont justement constaté que ces appareils ou systèmes "peuvent rassurer à l'excès, au détriment de la vigilance".