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La densité de population est un facteur clé de la menace pesant sur les espèces. C'est ce que conclut Jeffrey McKee, professeur de biologie et d'écologie à l'Ohio State University, à l'issue d'une étude portant sur les mammifèresmammifères et les oiseaux. Si d'autres espèces animales suivaient le même chemin que ces derniers, alors nous aurions à faire face à une sérieuse menace sur la biodiversitébiodiversité globale. McKee et ses collègues indiquent que les Etats-Unis ajouteraient à eux seuls au moins dix espèces à la liste des espèces menacées d'ici 2050.
S'il suffit de cinquante ans pour que nombre d'espèces disparaissent, il faut en revanche des centaines de milliers d'années pour que d'autres apparaissent, fait remarquer McKee. Il n'est pas possible en outre de savoir avant l'extinction d'une espèce, si la survie d'autres en dépend.
Les conclusions auxquelles aboutit McKee quant à l'importance du facteur démographique sont basées sur des données portant sur cent quatorze pays. Le Congo aurait le futur le plus alarmant avec une estimation de vingt-six espèces de mammifères et d'oiseaux menacées à l'horizon 2050, soit une augmentation de 40 %. Sur les cent quatorze pays, cent connaîtraient une augmentation du nombre d'espèces menacées. Dix connaîtraient par contre une diminution, en raison de leur déclin démographique.