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Le trou dans la couche d'ozone observé par satellite le 26 août 2007. Crédit OMS.
"Il est encore trop tôt pour donner des conclusions définitives sur le développement du trou de cette année et sur la perte d'ozoneozone qui en découlera. Cela dépendra en grande partie des conditions météorologiques", commente l'OMM, ajoutant que même si la concentration en produits dégradant l'ozone atmosphérique diminue lentement, on ne constate pour l'instant pas de rétrécissement du trou au-dessus de l'Antarctique.
Selon l'Organisation Mondiale pour la Santé, qui est une émanation de l'Organisation des Nations Unies dont le but est d'amener tous les peuples du monde à un niveau de santé aussi élevé que possible, le trou dans la couche d'ozone devrait continuer à s'étendre jusqu'en octobre. Mais son importance, ainsi que la quantité de perte d'ozone qui en découlera, dépendent avant tout des conditions atmosphériques et rendent toute prévision à long terme hasardeuse.
L'interdiction des gazgaz CFC (chlorofluorocarbonechlorofluorocarbone), autrefois largement utilisés dans l'industrie du froid et nuisibles à la couche d'ozone avait alimenté l'espoir que cette dernière pourrait se régénérer assez rapidement. Il n'en n'a rien été au contraire, et les scientifiques de l'OMSOMS estiment maintenant que cet effet pourrait être contré par la présence dans la haute atmosphère d'importantes quantités de bromebrome et de chlorechlore, produits par réaction entre le rayonnement UV provenant du SoleilSoleil et les CFC, dont la dissipation est très lente. Aussi une réduction sensible n'est-elle plus espérée avant 2010 au plus tôt.
Répartition de l'ozone atmosphérique selon l'altitude. Crédit Asaphon.
D'après les experts du Programme des Nations unies pour l'EnvironnementProgramme des Nations unies pour l'Environnement (PNUE), la couche d'ozone au niveau de l'Europe ne retrouvera pas sa valeur de 1980 avant l'an 2049, tout comme en Amérique du Nord, Asie, Océanie, Amérique latine et Afrique, tandis qu'il faudra attendre au moins jusqu'en 2065 pour retrouver une valeur acceptable au-dessus de l'Antarctique.
L'Antarctique
C'est au-dessus de l'Antarctique que la diminution de la couche d'ozone a été détectée pour la première fois en 1956 par un groupe de recherche britannique du British Antarctic Survey (BAS), et c'est aussi à cet endroit qu'elle est la plus marquée, la basse température de l'atmosphère favorisant la destruction de l'ozone. Pour cette raison, les mesures les plus représentatives y sont généralement opérées et servent d'étalon. Celles-ci sont effectuées de diverses manières, aussi bien depuis des laboratoires installés au sol qu'aéroportés (ballons sondes, avions) ou de façon automatique au moyen de satellites d'observation.
Les limites du trou peuvent aussi présenter des irrégularités et atteindre des territoires à forte concentration de population, comme le 9 octobre 2000 où les autorités chiliennes ont demandé aux 120 000 habitants de Punta Arenas de s'abriter au maximum. En effet, la couche d'ozone offrait si peu de protection ce jour-là contre les rayons ultravioletsultraviolets qu'un coup de Soleilcoup de Soleil était pratiquement garanti en sept minutes d'exposition. L'Australie connaît aussi fréquemment de semblables péripéties, et le nombre de cancers de la peaucancers de la peau est en pleine augmentation, même dans nos régions.
Cette année, le trou dans la couche d'ozone devrait atteindre la pointe australe de l'Amérique du Sud.