En attendant le survol de Phobos le 3 mars, l'orbiteur Mars Express a filmé le ballet des deux satellites de la Planète rouge.
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Phobos et Deimos sous l'œil de Mars Express. © Esa
Depuis Noël 2003, la sonde européenne Mars Express est en orbite polaire autour de la quatrième planète du Système solaire. Si le contact avec son module d'atterrissage Beagle 2 a été définitivement perdu au début de la mission, l'orbiteur, lui, se porteporte parfaitement bien. Prévu pour fonctionner jusqu'en 2005, il en est à sa troisième prolongation et devrait continuer jusqu'en 2012, voire 2014. Grâce à l'imageur à haute résolutionrésolution HRSC (High Resolution Stereo Camera), Mars ExpressMars Express a permis d'étudier en détail de nombreuses régions de la Planète rouge, comme un réseau de canaux d'écoulement dans Hephaestus Fossae, ou les terres chaotiques de Ariadnes Colles.
L'orbite très elliptique de la sonde lui fait survoler Mars à des altitudes comprises entre 10.000 et 350 kilomètres mais va lui permettre également de s'approcher de PhobosPhobos dans quelques semaines. Le plus gros des deux satellites de Mars fait 27 kilomètres dans sa plus grande longueur (alors que DeimosDeimos n'en fait que 15).
Phobos porte la marque d'un formidable impact qui aurait pu le désintégrer et a laissé un cratère de 10 kilomètres de diamètre, Stickney. La surface du satellite est recouverte de régolithe, une couche de poussière résultant du bombardement météoritique, et également de cannelures peu profondes qui sillonnent sa surface et dont on attribue l'origine aux tensions qui ont accompagné la formation de Stickney. Au cours du survolsurvol rapproché du 3 mars, la sonde Mars Express effectuera un sondage radar en vue d'établir la carte exacte du champ de gravité de Phobos.
En attendant, l'Esa nous propose un joli ballet des deux lunes de Mars, qui, le 5 novembre 2009, passaient dans le champ de la caméra de Mars Express.