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    Fragilité de la couche d’ozone et observation de sa destruction

    Fragilité de la couche d’ozone et observation de sa destruction

    L'épaisseur totale de la couche d'ozonecouche d'ozone qui conditionne la pénétration de l'ultraviolet varie en fonction de la latitudelatitude et de la saisonsaison, mais sa valeur moyenne pendant les dernières 70 années où de nombreuses mesures sont disponibles, a été remarquablement stable et ceci jusqu'aux années 70-80.

    Dans les années 1970 la communauté scientifique s'est inquiété de l'effet que pourrait avoir sur l'ozone les émissions d'oxydes d'azoteoxydes d'azote et de chlore sur la stabilité de l'ozone. Ce sont ces travaux qui ont valu à Paul Crutzen, Sherwood Rowland et Mario Molina le Prix Nobel de Chimie en 1985.

    Ces inquiétudes se sont particulièrement manifestées en relation avec le développement de l'avion supersonique Concorde qui devait créer des quantités importantes d'oxydes d'azote dans la stratosphèrestratosphère. Mais en fait les composés les plus dangereux pour l'ozone se sont avérés être les composés organiques halogénés, dont les chlorofluorocarbures (CFCCFC) qui  sont des moléculesmolécules synthétiques très stables chimiquement et donc sans danger direct pour les êtres vivants. C'est d'ailleurs pour cette raison que celles-ci ont été développées et qu'elles ont été utilisées dans de nombreuses applicationsapplications: réfrigérants (frigorifiques, climatiseurs), gazgaz propulseurpropulseur dans les bombes aérosolsaérosols, moussesmousses synthétiques, solvantssolvants...et ont ainsi jouer un rôle très bénéfique pour l'amélioration de notre mode de vie. Du fait de leur très grande stabilité, ces gaz restent dans l'atmosphèreatmosphère pendant des décennies (50 à 100 ans), et ils sont progressivement transportés dans la stratosphère, où, soumis à l'influence du rayonnement ultraviolet solaire, ils sont dissociés et libèrent du chlore qui a alors la capacité de rentrer dans des cycles de réactions chimiquesréactions chimiques catalytiques conduisant à la destruction de l'ozone.

    La destruction met en jeu deux réactions chimiques, l'une transforme l'oxyde de chlore ClO en atomeatome de chlore Cl qui ultérieurement détruit l'ozone, mais en restituant l'oxyde ClO, ce qui permet au cycle de recommencer un grand nombre de fois. Le chlore joue ainsi un rôle de catalyseurcatalyseur et une très faible quantité de ClO peut détruire un grand nombre de molécules d'ozone, à condition d'être en présence d'oxygèneoxygène atomique, ce qui est le cas grâce à la décomposition de l'ozone par l'ultraviolet  solaire.

    Au-delà des faibles diminutions de l'épaisseur de la couche d'ozone qui avaient été prévues et observées depuis la fin des années 1970 dans les régions de moyenne latitude, l'apparition du "trou d'ozone" au-dessus du continent antarctiqueantarctique en 1985 a été la première manifestation spectaculaire de l'effet des activités humaines sur les équilibres physicochimiques globaux de l'atmosphère. Dans cette région, la quasi-totalité de l'ozone entre 15 et 20 Km se trouve détruite chaque année au printemps et l'épaisseur totale d'ozone est alors diminuée de moitié. Une diminution de l'ozone se produit également, mais avec une moindre amplitude, au printemps au-dessus de l'ArctiqueArctique. La différence de comportement entre les deux régions polaires provient d'une différence dans la circulation atmosphériquecirculation atmosphérique qui est plus régulière au-dessus du continent antarctique, et cette circulation maintient dans la stratosphère polaire antartique une température très froide favorable à une forte destruction de l'ozone.

    Image du site Futura Sciences

    Figure 2 : Comparaison de profils d'ozone obtenus récemment par rapport aux profils moyens obtenus avant l'action des CFCs. On observe dans ces exemples que l'ozone est quasi-complètement détruit entre 14 et 20 km au dessus de l'Antarctique, alors  que la destruction observée au dessus de l'Arctique n'est que partielle. © Domaine public

    La stabilité des massesmasses froides au dessus de l'Antarctique est responsable de cette asymétrie entre les deux hémisphères. Beaucoup ont été surpris que « trou d'ozone » apparaisse au-dessus d'un continent non pollué par les activités humaines, alors que les CFC et autres composés halogénés sont surtout émis dans l'hémisphère Nordhémisphère Nord. Mais, après leur émission et lorsqu'ils atteignent la stratosphère, ils sont soumis à la circulation atmosphérique à grande échelle. Après une ou deux années dans la troposphèretroposphère, ils sont répartis à toutes les latitudes, même très loin des régions où ils sont émis, et notamment au-dessus de l'Antarctique, là où les températures plus froides sont plus favorables à la destruction de la couche d'ozone que dans toute autre région du globe.

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    Figure 3 : variation de la température arctique et antarctique pendant l'hiverhiver. © Domaine public

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    Figure 4 : Cela serait bien que la terre soit ronde..... Exemple de « trou d'ozone «  au printemps antarctique. La quantité totale d'ozone est diminuée par un facteur 3. © Domaine public