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Défis de demain, vers une production et une consommation durable
- Satisfaire aux besoins alimentaires sans déprécier irréversiblement les ressources naturelles (site FA)
Un défi auquel le monde est actuellement confronté consiste à accroître impérativement la production vivrière pour répondre aux besoins d'une population croissante, tout en conservant les éléments de l'environnement sans lesquels la production accrue d'aliments ne peut être durable. La diversité biologique est le pivot des systèmes de production animale, végétale, fourragère, forestière et aquacole. La diversité biologique est nécessaire non seulement pour maintenir le bon fonctionnement de la biosphèrebiosphère, mais encore pour fournir les matières essentielles pour l'agricultureagriculture et pour d'autres services - fibres d'habillement, matériaux de constructionconstruction, transport, médicaments, engrais et combustibles. Elle fournit aussi nombre de services qui sont à la base de la production vivrière, tels que la pollinisation, la formation des sols et la fertilité et la protection intégrée, ainsi que les facultés d'adaptation indispensables à la survie des plantes et des animaux dans un écosystèmeécosystème donné.
- Revisiter le rôle de la consommation par rapport à la croissance
Même si l'on s'accorde de plus en plus à reconnaître la nécessité de traiter les questions de consommation, on n'est pas encore parvenu à saisir toutes les incidencesincidences du problème. Certains économistes remettent en question les notions traditionnelles de croissance économique, soulignant la nécessité de poursuivre des objectifs économiques qui tiennent compte de la valeur du capital constitué par les ressources naturelles. Il faudrait examiner plus en détail le rôle de la consommation par rapport à la croissance économique et à la dynamique de la population, de manière à pouvoir formuler des politiques internationales et nationales cohérentes.
- Gérer l'interface entre mondialisation et consommation durableconsommation durable
La mondialisation des marchés de consommation élargit les champs des possibles pour le consommateur, qui dispose d'un plus grand choix de biens et services. La mondialisation est également vecteur de diffusion rapide des nouvelles technologies et de nouveaux biens. En contrepartie, la mondialisation peut également s'avérer néfaste en matière de consommation et productions durables. Il convient d'en prendre conscience : il conviendra de réguler la mondialisation économique.
En effet, l'existence d'un marché mondial associée à l'augmentation du pouvoir d'achat d'une population de plus en plus riche et de plus en plus urbanisée entraînent une homogénéisation des modes de vie et la mondialisation pourrait être vecteur de modes de vie non durables. Ce phénomène est amplifié par l'avènement d'une publicité internationale, l'essor des communications électroniques et le large accès aux médias, qui alimentent la population mondiale avec des images d'une société de consommation fortement influencée par le modèle 'occidental'. Ce modèle 'occidental' est pris comme 'exemple' dans de nombreux pays en développement, au risque de plus en plus souvent d'entrer en conflit avec des habitudes culturelles fort différentes. Les modes de vie des pays en développement, qui ne représentent aujourd'hui que 20 % du PIBPIB mondial, se tourne rapidement et inexorablement vers des habitudes alimentaires, de mobilité et de consommation de ressources naturelles 'occidentales', aujourd'hui pratiquées de façon écologiquement dispendieuse et inefficace puisqu'il exige des quantités importantes de ressources par habitant et produit tout autant des quantités croissantes de déchetsdéchets. La Commission du Développement DurableDéveloppement Durable des Nations Unies ajoute: 'Les améliorations visant à une utilisation plus efficace des ressources et une réduction des déchets ont été entravés par l'utilisation persistante de techniques désuètes et par des modes de vie de consommateurs privilégiant le mobilemobile, le commode, le jetable' (Modification des modes de consommation, rapport au secrétariat général , avril mai 2001)
La mondialisation s'accompagne d'une augmentation des transports de marchandises et des voyages, donc une augmentation des émissions de CO2CO2. On pourrait, à l'extrême, que la concurrence mondiale ne sape les politiques sociales et environnementales.
La demande des marchés mondiaux de produits alimentaires, agricoles ou autres, peut pousser à une utilisation excessive de produits agro-chimiques, des campagnes de pêchespêches irrationnelles, ou l'exploitation non viable de forêts tropicalesforêts tropicales.