au sommaire
- Faire évoluer les modes de consommation, de vie et de production des pays riches
Au premier abord, il semble que seule la réduction massive de la consommation par les pays riches permettrait de loger, de vêtir, de nourrir, de soigner et d'éduquer la population mondiale, si l'on veut éviter une dégradation irrémédiable de la capacité du monde naturel à maintenir la vie. Mais il est difficile de demander aux consommateurs et aux producteurs des pays riches d'accepter des réductions de 50 pour cent ou plus de leur consommation , il faut donc partager de manière équitable les ressources de l'environnement et ses facultés d'absorptionabsorption des déchetsdéchets et pollutions.
Si des efforts visant à développer les pratiques de recyclagerecyclage, à mieux traiter et épurer les déchets produits par l'homme sont nécessaires et en cours, si des efforts de développement de technologies nouvelles plus efficaces (moins de ressources naturelles utilisées pour un même service, une même fonction, rendu(e), et plus propres (moins de rejets polluants pour un même service rendu) croissent, il n'en demeure pas moins que ce sont les modes de consommation et modes de vie eux même qu'il convient de remettre en question pour permettre :
* une réduction au minimum de l'utilisation des ressources non renouvelables (minérauxminéraux, combustibles fossilesfossiles,) ;
* une utilisation des ressources renouvelables de manière durable (eau douceeau douce, terre, poissonspoissons) ;
* le maintien de nos activités dans les limites de la capacité de l'air, de la terre et de l'eau à absorber les déchets, pollutions et nuisancesnuisances qu'elles génèrent;
* la préservation de la diversité biologique de la faunefaune et de la flore.
- Veiller à l'impact d'une consommation durableconsommation durable dans un contexte de mondialisation
Nombre de producteurs de pays en développement tirent profit de l'engouement et la disposition à payer plus des consommateurs écologiquement avertis, ou des clients des réseaux de commerce équitablecommerce équitable. De nouvelles opportunités de débouchés à leurs produits émergentémergent et incitent à engager des procédures d'agrément pour l'éco-étiquettage, voire des certificationscertifications (ISOISO 14001). Les multinationales, sous la pression des consommateurs et du public, se préoccupent de plus en plus des conditions environnementales et sociales qui entourent leur activité, le socialement responsable devenant de mise et répercutent cette exigence sociétale sur leurs fournisseurs, dont une majorité se trouve dans les PED.
Ce phénomène est à la fois positif : il permet souvent la mise à niveau environnemental et social des entreprises des PED. Il peut également être négatif : en induisant une adaptation de l'appareil productif des pays en développement pour répondre aux attentes des marchés de consommation du Nord, à l'encontre d'une valorisation des savoir-faire et ressources endogènesendogènes, il rendrait alors les producteurs du Sud encore plus dépendants des marchés du Nord, et réduirait les capacités de production de biens adaptés aux marchés locaux.