L'édition 2017 du salon Laval Virtual consacre l'émergence d'un marché grand public pour de nombreuses applications de réalité virtuelle ludiques et éducatives. Tour d’horizon.

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    Grâce à la démocratisation de la réalité virtuelle (VR), les professionnels s'engouffrent sur le marché prometteur du divertissement : sports virtuels, jeux vidéo, cinéma et attractions... Ces expérimentations en tous genres sont exposées jusqu'à dimanche 26 mars au Salon Laval Virtual.

    Ce salon des technologies et usages du virtuel, jusqu'alors surtout destiné aux usages professionnels de la réalité virtuelle, se tourne à présent aussi vers le grand public grâce à l'arrivée sur le marché depuis un an des casques de VR. « On voit une diffusiondiffusion de ces masques sur tous les stands, explique Laurent Chrétien, le directeur de ce salon de référence, l'année dernière c'était l'année un, maintenant clairement c'est parti ».

    Aux côtés du Taïwanais HTC et de son casque Vive, MicrosoftMicrosoft est venu à Laval (Mayenne) cette année pour montrer son casque HoloLens, ainsi que SamsungSamsung. Seul FacebookFacebook avec l'Oculus Rift n'a pas fait le déplacement. Les éditeurs de jeux vidéo ont été les pionniers sur le créneau misant sur une niche qui grandit vite.

    « En Asie maintenant ce sont les salles de jeux qui sont leaders sur le marché, mais avec le développement des casques associés aux smartphones, les jeux VR vont se démocratiser », estime Hironao Kunimitsu, PDG de l'éditeur de jeux mobiles Gumi. Il compte déjà une quinzaine de jeux VR à succès. « Ce n'est pas mal pour un début », estime-t-il.

    Avec le développement des casques associés aux smartphones, les jeux VR vont se démocratiser

    Des diffuseurs de contenus médias font leur marché

    Des séances de « cinéma VR » commencent à se multiplier, avec des projections de fictions ou documentaires en réalité virtuelle -- éruptions volcaniqueséruptions volcaniques ou plongées dans l'histoire antique --, comme celles organisées par Diversion cinema au Forum des Images à Paris. Cette technologie est aussi pleine de promesses pour les parcs à thèmes ou d'attraction : le gestionnaire de casinos Partouche a ainsi mis au point un « Roller Blaster », une simulation de montagnes russes dans laquelle le public porteporte des casques pour plus de sensations.

    Des diffuseurs comme France Télévision ou Arte sont venus au salon pour chercher des contenus en réalité virtuelle et rencontrent des studios qui ont besoin de financements pour leurs projets. La start-up XXII a déjà lancé avec TF1 une applicationapplication qui permet de voir le programme de télé-crochet « The Voice » en réalité virtuelle : les téléspectateurs sont plongés dans un décor virtuel en 360 ° et peuvent se glisser dans la peau d'un « coach ». 

    Les Japonais de Super Human Sports Society font le pari de populariser de nouvelles formes de sports en prévision des J.O. de Tokyo. Le virtuel vient ainsi au service des humains pour augmenter ou démultiplier leurs capacités physiquesphysiques, comme le rebond. Tandis que les Allemands concepteurs de « Table Tennis Trainer » proposent une table de ping-pong virtuelle enrichie qui permet au joueur de visualiser ses performances grâce à des statistiques qui apparaissent en réalité augmentéeréalité augmentée.

    HTC et Microsoft ont fait le déplacement au salon Laval Virtual, mais pas Oculus VR, le fabricant du casque Oculus Rift propriété de Facebook. © Laval Virtual

    HTC et Microsoft ont fait le déplacement au salon Laval Virtual, mais pas Oculus VR, le fabricant du casque Oculus Rift propriété de Facebook. © Laval Virtual

    Bientôt un Laval Virtual en Chine

    « Grâce à la baisse prévisible des coûts des casques et des performances qui vont augmenter, avec des équipements plus légers, sans fils avec plus de résolutionrésolution (...) le marché des loisirs qui s'ouvre est énorme », observe David Nahon, directeur du laboratoire de réalité virtuelle chez Dassault Systèmes. Mais l'éditeur de logicielslogiciels français veut aussi convertir le grand public au « v-commerce », c'est-à-dire le commerce facilité par la réalité virtuelle. Son application « Homebyme » propose ainsi au public de créer ses projets d'appartement ou de maison en 3D, de les visualiser par des visites à 360 ° et même de tester via un casque de réalité virtuelle différents aménagements, en choisissant les meubles ou en changeant la couleurcouleur des mursmurs.

    Surfant sur son succès, le salon Laval Virtual a annoncé le jeudi 23 mars un accord pour s'exporter en Asie. Une déclinaisondéclinaison du salon, le Laval Virtual Asia sera organisé du 3 au 6 novembre dans le district chinois de Laoshan, proche de la ville de Qingdao (est), qui a décidé d'investir quelque 500 millions d'euros sur une décennie pour compter dans ce secteur.

    Le rendez-vous annuel du salon va aussi déboucher sur l'ouverture en septembre du Laval Virtual Center, afin de conforter l'expertise du chef-lieu de la Mayenne sur ces technologies. Ce bâtiment de 3.000 m² pour un investissement de 5,5 millions d'euros devrait abriter une cinquantaine de personnes.