Depuis le 13 octobre, l'entreprise américaine Applied Digital Solutions (située Delray Beach en Floride) peut commercialiser et implanter de minuscules puces dans les bras d'êtres humains pour accéder instantanément à leurs données médicales.

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    Image du site Futura Sciences
    L'autorisation du ministère de la Santé américain (le Food and Drug AdministrationFood and Drug Administration) de commercialiser ce type de puces sur le marché américain a un effet secondaire : levée de boucliers chez les défenseurs des libertés individuelles !

    Le Ministère de la Santé américaine autorise la commercialisation et l'implantation sous-cutanée de la "VeriChip". Cette étiquette RFIDRFID (Radio-Frequency IDentification ou identification radio-fréquence), vient donc d'être estampillée « sans danger pour la santé », trois ans après sa mise au point.

    De la taille d'un grain de riz (12 mm de long pour un diamètre de 2,1mm), la VeriChip contient une puce contenant le numéro d'identification de son porteur et une minuscule antenne.

    Pour en lire les informations, on place à proximité de la puce un scanner émettant des ondes radio. Ces ondes sont détectées par l'antenne qui génère alors un mini-courant électriquecourant électrique dans la puce. Et, celui-ci permet à l'étiquette de provoquer à son tour un signal radio (à 125 kHz) révélant le numéro d'identification.

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    Verichip avait été initialement mise au point pour le bétail et a été ensuite implantée sur un million d'animaux domestiques. L'implantation d'une puce sous la peau se fait à l'aide d'une seringue, en une quinzaine de minutes.

    Implantée sous la peau d'un patient, cette étiquette radio-fréquence pourrait même être un avantage médical : elle permettrait d'accéder automatiquement aux données personnelles et médicales de son porteur (stockées dans une base de donnéesbase de données sécurisée).

    Applied DigitalDigital Solutions argumente l'intérêt de sa technologie en soulignant son avantage dans le cas d'un patient arrivant inconscient à l'hôpital ou pour accéder rapidement à des données dispersées dans plusieurs centres médicaux, en cas d'urgence.

    Pour accélérer la commercialisation de la Verichip, Applied Digital Solutions prévoit de fournir gratuitement plus de 200 scanners aux centres d'urgence américains. Mais, la puce, elle, ne sera pas gratuite : elle coûtera entre 150 et 200 dollars à chaque patient.

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    Taille réelle - © AFP Rhona Wise

    Un second résultat : les défenseurs des libertés s'émeuvent du procédé ! L'intérêt d'implanterimplanter une telle puce ne semble pas évident quand ces étiquettes existent déjà sur des cartes et des bracelets que le patient porteporte sur lui. La frontière de la peau est pour eux le Rubicond à ne pas franchir !

    Pour mieux comprendre cette Actu :

    Ne vous imaginez pas que les étiquettes RFID soient une nouveauté : elles existent depuis 50 ans ! Certes, elles étaient plus grandes, avaient besoin de piles pour être alimentées et transmettaient activement les données qu'elles portent. Mais, depuis une dizaine d'années, des étiquettes plus petites, moins chères et passives (elles ne délivrent leurs informations que lorsqu'elles sont scannées, un peu comme des codes-barrescodes-barres améliorés) ont vu le jour.

    D'ailleurs, vous en avez peut-être utilisé : sur un badge de sécurité, pour accéder à un bâtiment sécurisé, dans une clé d'une voiturevoiture « qui reconnaît son conducteur », si vous avez souscrit un abonnement pour passer certains postes de péage automatique sur les autoroutes, si vous avez un passe « Navigo » pour le Métro parisien...Et leur utilisation s'intensifie.

    Aux Etats-Unis, par exemple, l'administration a décidé d'imposer l'usage des puces radio aux fournisseurs du Ministère de la Défense pour identifier tous leurs produits et les suivre tout au long de la chaîne logistique.

    Déjà, le Mexique a franchi la barrière épidermique : seuls les fonctionnaires identifiés par leur puce sous-cutanée peuvent entrer dans les salles du ministère de la Justice où sont stockés les documents confidentiels.

    Entre solution pour éviter de s'encombrer de badges et un vrai moyen de « pister » tout un chacun, les RFID sont une affaire ... à suivre !