L'identification récente du virus probablement responsable de l'épidémie mondiale de pneumonie atypique a été suivie de la mise au point d'un test de diagnostic du virus. Ce test est très attendu principalement dans les milieux hospitaliers où il permettra d'identifier plus rapidement les malades véritablement atteints par le virus. Ce test permettra aussi de désengorger les hôpitaux qui sont surchargés par des patients craignant d'être malades (les premiers symptômes étant partagés avec de nombreuses autres maladies très communes).

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    Image en microscopie électronique d'un coronavirus pénétrant dans une cellule.

    Image en microscopie électronique d'un coronavirus pénétrant dans une cellule.

    Jusqu'à présent les scientifiques restaient assez optimistes sur la possibilité de contrôler la dispersion de la maladie. En effet, le nombre de cas de nouveaux malades semblant diminuer. Malheureusement, lundi le Viet Nam a rapporté 5 nouveaux cas de la maladie, laissant présager que l'épidémie n'était pas complètement contenue. A présent la maladie a fait 95 morts, et 2700 personnes ont été infectées dans 31 pays.

    Plusieurs agents pathogènes ? Plusieurs voies de transmission ? Ou plusieurs lieux d'apparition du virus?

    Voici les questions auxquelles les scientifiques tentent toujours de répondre. Un nouveau virus de la famille des coronavirus a été identifié comme l'agent responsable de la maladie. Cependant d'après les autorités chinoises ce nouveau virus n'a pas été isolé chez certains malades. Il faut savoir que le fait de ne pas identifier le virus chez certains patients n'est pas une preuve que celui-ci n'est pas l'agent responsable de la maladie. Cela est particulièrement vrai avec les coronavirus qui sont assez difficiles à cultiver. Or en général c'est justement par culture en laboratoire que les chercheurs identifient les virus (voir notre article). D'autant que le coronavirus a été identifié dans les prélèvements de 8 malades de l'hôpital de Guangzhou No (qui a traité plus de 265 cas).

    D'autres agents pathogènespathogènes ont eux aussi été identifiés chez certains malades, comme par exemple la bactériebactérie ChlamydiaChlamydia ou un paramyxovirus (voir notre article), causant un doute sur l'identité réelle de l'agent pathogène responsable de la maladie. Cependant, d'après les virologistes de l'OMSOMS il n'est pas impossible que ces pathogènes aient un rôle secondaire dans la maladie. Une équipe de l'OMS est actuellement en Chine afin d'étudier les premiers cas recensés afin d'essayer de comprendre comment ce virus est apparu.
    Une des pistes suivie par les chercheurs est la possibilité que dans certaines conditions le virus soit beaucoup plus infectieux qu'habituellement. Cela expliquerait notamment la propagation erratique de la maladie. En effet dans certaines villes la transmission du virus semble très rapide (à Hong Kong notamment où tout un immeuble a été mis en quarantaine), alors que dans d'autres villes la transmission est plutôt lente. Les scientifiques se demandent donc si certaines personnes ne seraient pas inhabituellement infectieuses.