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Le successeur de CuriosityCuriosity (actuellement en activité) et de la future mission Insight (à partir de 2016) doit être lancé en juillet 2020. Provisoirement baptisée Mars 2020Mars 2020 Rover, il devrait se poser sur la Planète rouge en février 2021 dans un site qui reste encore à déterminer. Les opérations sont prévues pour durer jusqu'en août 2023. Le rover sera construit autour de la même plateforme que Curiosity afin de réduire les coûts et les risques technologiques.
Ingénieurs et scientifiques ont prévu de corriger les faiblesses de son prédécesseur. Les roues de Curiosity, notamment, ont malheureusement été dégradées plus rapidement qu'escompté. Autre souci à prendre en considération : la station météorologique compte des capteurscapteurs en panne, vraisemblablement endommagés lors de l'atterrissage. Cette nouvelle version, à nouveau fournie par l'Espagne, devrait être installée dans une configuration différente se composant d'un ensemble de capteurs pour des mesures de température, de vitesse et de direction du ventvent, de pression, d'humidité et enfin de la taille et forme des grains de poussières en suspension dans son atmosphèreatmosphère.
La technologie LIBS du CEA, utilisée sur Mars par l’Iinstrument ChemCam, sera de nouveau la pierre angulaire du futur grand rover de la Nasa. En 2020, la SuperCam du Cnes utilisera un analyseur de la composition élémentaire des cibles martiennes par ablation laser et spectroscopie optique (LIBS). Pour rappel, le procédé LIBS consiste à vaporiser au laser le matériau à étudier puis à analyser par spectrométrie la lumière émise par le plasma créé afin d’en déterminer la composition chimique. © CEA
Le choix des instruments tient compte des avancées de Curiosity
À la grande différence de Curiosity dont la mission consiste d'abord à démontrer l'habitabilité de son site d'atterrissage -- ce qu'a d'ailleurs permis la ChemCam du Cnes --, Curiosity 2 a pour ambition de trouver des indices forts de forme de vie passée. Pour cela, il embarquera sept instruments scientifiques sélectionnés sur les 58 propositions qu'a reçues la Nasa (preuve s'il en était besoin du très grand intérêt de la communauté des scientifiques qui travaillent sur l'étude de Mars). Parmi eux, on compte celui de l'Espagne et un autre de la France. Le Cnes, l'Agence spatiale française, fournira en effet l'instrument de planétologie SuperCam. Placé sur le mât du rover, il analysera à distance la chimie des roches afin de mettre en évidence les éventuelles biosignatures, les traces d'une vie passée à la surface de Mars.
Mars 2020 contribuera également à faire progresser nos connaissances sur les possibilités pour les futurs explorateurs humains d'utiliser les ressources naturelles disponibles à la surface de la planète rouge. Il embarquera pour cela une petite unité d'utilisation des ressources in situ (ISRU) qui tentera de produire de l'oxygèneoxygène à partir du dioxyde de carbonedioxyde de carbone présent dans l'atmosphère martienne.
Sans surprise, il embarquera un système de caméra avec des fonctions encore jamais vues sur Mars, comme la possibilité de zoomer à l'intérieur d'une partie de l'image. À son bord sont prévus un spectromètrespectromètre de fluorescence X avec un imageur à haute résolutionrésolution et, pour la première fois, un spectromètre Raman qui fonctionne dans le rayonnement ultravioletultraviolet. Enfin, un radar à pénétration de solradar à pénétration de sol capable d'une résolution centimétrique de la structure géologique du sous-sol sera aussi du voyage.
L'autre attrait de la mission est la préparation du retour d'échantillons martiens sur Terre. Une des tâches du futur rover sera la collecte de roches qui seront déposées ensuite dans un conteneur en attendant qu'un engin le récupère pour le réexpédier vers notre planète.