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Les installations au sol du Centre spatial guyanais, dédiées au lanceur Ariane 5, sont divisées en quatre zones, reliées par une double voie ferrée. Elles sont dimensionnées pour une cadence de huit lancements par an, avec la possibilité d'effectuer deux lancements à un mois d'intervalle. À ce jour, 68 lancements d’Ariane 5, toutes versions confondues, ont été réalisés depuis le pas de tir.
Vue aérienne et en 3D (à regarder avec une paire de lunettes à filtres bleu et rouge) des installations du site et de la zone de lancement d'Ariane 5 (ELA-3). © S. Corvaja, Rémy Decourt, Esa
Chaque zone comprend des bâtiments spécifiques. L'une est prévue pour l'intégration des étages d'accélération à poudre plus industrielle, avec le bâtiment d'intégration des propulseurs (BIP). Une deuxième zone est destinée à l'intégration du composite inférieur du lanceur, avec le bâtiment d'intégration du lanceur (BIL). Une troisième sert à l'intégration complète du lanceur et de ses charges utiles, avec le bâtiment d'assemblage final (BAF). Enfin, on distingue un espace de lancement, où s'effectuent les opérations de préparation, et en particulier le remplissage des réservoirs en ergols cryotechniques et le lancement proprement dit.
Vue en 3D (en vous munissant d’une paire de lunettes à filtres bleu et rouge) du lanceur Ariane 5 avec les satellites Planck et Herschel (V188) prêt au décollage, en mai 2009. © S. Corvaja, Rémy Decourt, Esa
Pour que le lanceur soit intégré et contrôlé progressivement dans chacune des zones où il transite, une table de lancement mobilemobile facilite son transfert jusqu'à la zone de lancement, ainsi qu'entre le bâtiment d'intégration du lanceur et le bâtiment d'assemblage final. Cette table réalise également l'interface fluide et électrique entre le lanceur et les installations au sol des zones dans lesquelles il séjourne.
Vue générale du site de lancement d’Ariane 5, près de la ville de Kourou, en Guyane. © S. Corvaja, Rémy Decourt, Esa
Visite guidée du site de lancement d’Ariane 5
Sur la photographiephotographie ci-dessus (cliquer sur l'image pour l'agrandir) sont numérotées en rouge les différentes zones du site Ariane 5. On distingue les shelters (ou abris) à l'intérieur desquels se trouvent des caméras de poursuite, pour suivre le lanceur jusqu'à une altitude de 100 m (1). Le château d'eau (2), d'une hauteur de 90 m et d'une capacité de 1.500 m3, déverse un déluge d'eau sur la table de lancement au moment du décollage du lanceur, pour la protéger du choc thermique et des vibrations et refroidir les carneaux.
Situé derrière le lanceur, un local technique est utilisé pour la climatisationclimatisation et le support énergieénergie (3). Certains endroits servent au stockage de l'oxygèneoxygène (4) et de l'hydrogènehydrogène (5). Une piscine de brûlage traite l'hydrogène gazeux (6). Sont prévus également des carneaux d'évacuation du moteur Vulcain 2 (7) et des EAPS (8), les propulseurs à poudre accolés au premier étage d'Ariane 5Ariane 5.
À gauche, buse du château d'eau qui permet d'inonder la table de lancement. Les trois images suivantes montrent le carneau d'évacuation du moteur Vulcain 2. © S. Corvaja, Rémy Decourt, Esa
La zone de lancement d'Ariane 5 vue depuis le sommet du château d'eau, à 90 mètres de hauteur. Les quatre grands paratonnerres sont bien visibles. © S. Corvaja, Esa