La guerre a éclaté entre l'armée de fourmis jaunes folles et les biologistes de l'Organisation de la Recherche Scientifique et Industrielle du Commonwealth (CSIRO). L'enjeu ? Des territoires au Nord de l'Australie…

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    Les fourmis jaunes folles sur un cadavre de crabe rouge...

    Les fourmis jaunes folles sur un cadavre de crabe rouge...

    Les combats font rage entre les scientifiques et les troupes de fourmisfourmis folles (Anoplolepis gracilipes). Se nourrissant de végétaux, ces dangereux soldats, au nom évoquant leur comportement chaotique, dévastent tout sur leur passage. Armés d'acideacide formique qu'ils projettent dans les yeuxyeux de leurs victimes pour les aveugler, ils n'hésitent pas à tuer...

    Le génocide commis depuis 1989 sur les crabes rouges (Gecarcoidea natalis), endémiquesendémiques à l'île Christmas, en Australie également, est leur œuvre : 20 millions de morts, soit un déclin de population de l'ordre de 30% ! Il a fallu sortir 840 000 dollars, et la grosse artillerie : un épandageépandage d'insecticidesinsecticides Presto par hélicoptèrehélicoptère (sous forme de granules 'au bon goût' de farines de poissonspoissons, seules ces fourmis en raffolent !), pour en venir à bout et débarrasser l'île de ces intrus.

    « Il est probable que sans le programme financé par le Commonwealth, les super-colonies de fourmis folles auraient envahi toute l'île et éliminé les crabes rouges et d'autres espècesespèces importantes » a même supposé le ministre australien de l'environnement David Kemp, un brin soulagé...

    Pour l'heure, les fourmis folles, originaires d'Afrique, contrôlent déjà 25 000 km² de terres au nord-est de l'Australie. Saccageant les écosystèmesécosystèmes qu'elles rencontrent, elles entrent en compétition avec certaines espèces et mettent en péril la faunefaune locale (comme les wallabies et les opossumsopossums), mais également les êtres humains ! En effet, les insectesinsectes destructeurs se nourrissent des baies qui alimentent également les aborigènes.

    Il devient très urgent de mettre ces centaines de millions de fourmis hors d'état de nuire... Heureusement, les biologistes du CSIRO sont déjà sur le pied de guerre, et ne feront pas de cadeaux à l'ennemi dont l'occupation devrait prendre fin en 3 ans environ.